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L’ancienne « First Lady » des Etats-Unis Melania Trump est soupçonnée d’avoir racheté un NFT de sa propre collection la représentant de profil coiffée d’une large capeline blanche. Une tenue immortalisée lors de la visite d’Emmanuel Macron à Washington en 2018.
L’incursion de Melania Trump sur le front des NFT est loin d’être un long fleuve tranquille. Après avoir dévoilé un premier projet sur Solana mi-décembre, l’épouse de Donald Trump s’était rapidement faite « recadrer » par les représentants de la blockchain. Une « mise au point » en bonne et due forme. « Je voulais vous informer, pour éviter toute confusion, que son choix d’utiliser la blockchain Solana est complètement personnel et que ce projet ne fait partie d’aucune initiative dirigée par Solana », avait tenu, à l’époque, à clarifier un porte-parole de Solana.
Ce premier NFT estampillé Melania Trump n’était autre qu’une aquarelle représentant « ses yeux bleu cobalt » et sobrement intitulée « Melania’s Vision ». Une œuvre numérique produite par l’artiste français Marc-Antoine Coulon, illustrateur de son état ayant notamment collaboré avec des publications telles que Vogue, Elle ou encore Vanity Fair. L’aquarelle était également accompagnée d’un « message de paix » audio enregistré par l’ex First lady en personne. Une première vente qui s’était déroulée sans le moindre problème.
Mais les choses se sont gâtées, selon Bloomberg, lors de la vente d’un second NFT, représentant l’ancienne First Lady de profil, coiffée d’un large chapeau immaculé Hervé Pierre. Une pièce remarquée qu’elle arborait lors de la visite officielle d’Emmanuel Macron à la Maison Blanche au mois d’avril 2018. En effet, une série de transactions blockchain montrent que la crypto-monnaie utilisée pour acheter le NFT provenait d’un portefeuille appartenant à l’entité qui avait initialement mis le projet en vente.
Dans le détail, les transactions examinées par le média américain montrent que le 23 janvier, le portefeuille numérique répertorié comme le créateur du NFT de l’ex Première dame a transféré 372 657 USDC, un stablecoin indexé sur le dollar américain, vers un deuxième portefeuille qui a ensuite envoyé 1 800 SOL à une troisième adresse qui est considérée, dès lors, comme étant vainqueur de l’enchère. Un montant qui représente, au cours actuel, environ 185 000 dollars. Fait troublant, le portefeuille d’origine a, par la suite, renvoyé 1 800 SOL à la deuxième adresse. Soit le prix précis de l’enchère du NFT de Melania Trump.
Les équipes de l’épouse du 45e président des Etats-Unis n’ont pas tardé à riposter, se défendant de toute manœuvre. « La nature du protocole blockchain est entièrement transparente. En conséquence, le public peut visualiser chaque transaction sur la Blockchain ». Et d’ajouter. « La transaction a été facilitée pour le compte d’un acheteur tiers ». Sans plus de précisions. Au regard de leur récente émergence dans le paysage, les contours de la réglementation autour des NFT demeurent encore flous. Mais le procédé employé – s’il est avéré – par les équipes de Melania Trump s’apparente à du « wash trading ».
Il s’agit ni plus ni moins que d’une manipulation de marché dans laquelle un investisseur vend et achète simultanément les mêmes actifs pour faire augmenter artificiellement son prix. Les auteurs de ces opérations frauduleuses ont enregistré en 2021, sur l’ensemble du marché NFT, jusqu’à 8,9 millions de dollars de bénéfices. Difficile de dire si la valeur du NFT de Melania Trump a été « gonflée » par les mouvements susmentionnés. Mais nul doute que l’ex-First lady se serait bien passée d’une nouvelle polémique.
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