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Bitstamp et Flowdesk 1ère étape pour le stablecoin EURCV

Societe Generale - Paris
Crédit :Shutterstock

Une bourse et un market maker sont déjà associés à la filiale de Société Générale pour proposer son stablecoin euro. SG-Forge n’entend pas s’arrêter là. « EURCV a pour vocation d’être listé sur d’autres exchanges », indique son CEO à Coins.fr.

 

SG-Forge, l’entité crypto du groupe Société Générale, est bien décidée à tirer au maximum profit de son statut de seul acteur bénéficiant d’un agrément en France – et à ce titre disposant d’une longueur d’avance sur la conformité MiCA.

Ce statut est un solide levier pour lui permettre de diffuser plus largement son stablecoin euro, l’EURCV. Dans cette optique, Forge a signé des accords la semaine dernière avec l’exchange Bitstamp et le marker maker Flowdesk.

Listing prévu sur d’autres exchanges, sous condition de KYC

La bourse crypto était la première à lister le jeton Ethereum lancé en avril par le PSAN français. Flowdesk lui a emboîté le pas aussitôt. Dans un communiqué, le market maker précise qu’il fournira de la liquidité pour les paires EUR et USDT du stablecoin.

Pour sa distribution, SG-Forge a donc opté pour deux acteurs européens. Mais le principal critère de sélection de la filiale bancaire repose sur le KYC. Et le choix de partenaires supplémentaires s’effectuera en fonction de ce paramètre, comme le confirme Forge à Coins.fr.

Le stablecoin EURCV a pour vocation d’être listé sur d’autres exchanges à l’avenir, afin de favoriser son adoption. Le choix des prochains partenaires se fera en fonction de leur capacité à répondre au KYC mis en place pour cette fonction », déclare son CEO, Jean-Marc Stenger.

L’EURCV, un solide actif de règlement et de stockage de valeur

Le KYC est en effet un impératif pour un jeton aux ambitions institutionnelles. Forge entend faire de l’EURCV « un solide actif de règlement et de stockage de valeur pour les transactions on-chain de security tokens cotés et non cotés, ainsi qu’un collatéral on-chain qui sera utilisé pour répondre aux besoins de liquidités des institutions ».

Avec son stablecoin, Forge s’aligne donc sur les procédures de conformité existantes de Société Générale. Cela englobe la connaissance du client (KYC), la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme (AML-CFT).

En ce qui concerne les modalités de distribution de son jeton, Forge nous précise ne pas avoir procédé à des prêts aux plateformes, comme c’est parfois le cas pour des questions de liquidité.

Pas à ce stade, mais cela pourrait être une possibilité en fonction des besoins et des volumes d’échange », répond Jean-Marc Stenger.

Les stablecoins soumis à MiCA dès juin 2024

La donne pourrait donc changer l’année prochaine en fonction de la demande. Car avec son statut d’acteur agréé et en étant adossé à une banque internationale, SG-Forge et son EURCV disposent de sérieux atouts dans la perspective de l’entrée en application de MiCA.

Nous nous sommes résolument engagés dans le développement de cet actif et notre ambition est d’en faire un stablecoin de référence du marché », souligne le dirigeant français.

Et dès juin 2024, de nouvelles dispositions entreront en vigueur.

Les stablecoins libellés en euro, ou qu’ils soient, devront se conformer à la réglementation MiCA et les plateformes d’échanges proposant des services à clientèle européenne ne pourront plus proposer de stablecoins non conformes à MiCA, qu’ils soient en euros ou libellés dans une autre devise », rappelle Jean-Marc Stenger.

La mise en conformité avec MiCA et l’obtention de l’agrément représentent une marche à gravir conséquente pour nombre d’acteurs du secteur. Pour la présidente de l’AMF, Marie-Anne Barbat-Layani, tous les PSAN n’y parviendront pas.

De quoi doter Forge d’un avantage concurrentiel ? La conformité MiCA constitue « un challenge extrêmement fort pour l’industrie crypto », juge aussi Jean-Marc Stenger.

La proposition de valeur que l’on apporte au marché avec l’Euro CoinVertible nous semble très intéressante dans ce contexte », conclut-il.

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Christophe Auffray
Cofondateur et rédacteur en chef adjoint - Journaliste spécialiste de la transformation numérique depuis 2005, Christophe a notamment été rédacteur en chef adjoint chez ZDNet. Il suit de près l’actualité autour des actifs numériques et la décrypte au quotidien. Contact : christophe@coins.fr