La Banque Centrale de Nouvelle-Zélande a annoncé l’ouverture d’une consultation publique sur la création d’une crypto-monnaie de banque centrale (CBDC). Les objectifs en seraient de faciliter les transactions internationales, mais aussi de créer un nouvel outil de régulation monétaire.
La Nouvelle-Zélande poursuit sa réflexion sur l’introduction d’une monnaie numérique stable dont la valeur serait directement indexée sur celle du dollar néo-zélandais en ouvrant le 23 septembre dernier une consultation publique sur le sujet.
Prenant acte d’une mutation des usages de l’argent liquide dans le pays, qui s’est encore accélérée en 2020 à la faveur des confinements liés à la pandémie de Covid-19, le gouvernement néo-zélandais annonce que:
« C’est à la fois le déclin de l’utilisation, de l’acceptation et de la disponibilité de l’argent liquide en Nouvelle-Zélande, et les innovations récentes dans le domaine des monnaies privées, et notamment des monnaies numériques stables, qui font qu’il est aujourdhui temps d’envisager la création d’une crypto-monnaie de banque centrale, »
La stablecoin néo-zélandaise serait directement échangeable contre un dollar néo-zélandais et serait utilisée en parallèle de l’argent liquide en tant que monnaie garantie par le gouvernement. Plébiscité par les commerçants, « L’argent liquide sera là tant que certains d’entre nous en auront besoin ».
Les bénéfices attendus sont nombreux.
Pour la population, une crypto-monnaie de banque centrale permettrait de favoriser l’inclusion financière des personnes qui ont des difficultés pour ouvrir un compte en banque.
Moderniser la technologie utilisée par la banque centrale de Nouvelle-Zélande en la rendant compatible avec les crypto-monnaies et assurer la convertibilité à long terme de l’ensemble des crypto-monnaies en monnaies de banques centrales est un enjeu majeur pour le gouvernement néo-zélandais qui observe avec attention la possibilité de l’émergence d’un stablecoin mondial comme Diem, l’actif numérique initié par Facebook.
Un autre objectif annoncé est de permettre au pays de participer aux projets internationaux destinés à réduire les coûts et la vitesse des paiements transfrontaliers.
Surtout, dans le contexte de la pandémie, une CBDC pourrait devenir un nouvel outil de régulation monétaire visant à contrôler la croissance et les taux d’intérêts.
L’idée est dans l’air du temps, puisque la Banque centrale Européenne, mais aussi le Royaume-Uni, sont également en train d’explorer l’hypothèse d’une création d’actifs numériques stables.
La consultation publique en Nouvelle-Zélande reste ouverte jusqu’au 6 décembre prochain. Et si aucun calendrier n’a été annoncé pour l’instant, le gouvernement néo-zélandais devrait dévoiler un aperçu des prochaines étapes avant la fin du mois d’avril 2022.