Pour la banque américaine Goldman Sachs, la technologie blockchain pourrait apporter une contribution significative au développement du métaverse et l’inscrire durablement dans le paysage.
Le métaverse va-t-il se faire une place au soleil grâce à la blockchain ? Ce monde virtuel immersif au sein duquel des quidams sous la forme d’avatars peuvent échanger, jouer, travailler et socialiser pourrait, effectivement, devenir incontournable et jouir d’un développement sans commune mesure… à condition « d’unir son destin » à la blockchain. C’est en substance l’analyse délivrée par Goldman Sachs, dans une note publiée mi-décembre.
En effet, aux yeux des analystes de la banque de Wall Street, la blockchain est la clé de voûte du développement du métaverse. Voire même une condition sine qua non à l’élargissement de son horizon. Et ce pour une raison bien spécifique : la blockchain permet aux utilisateurs de posséder en toute sécurité des actifs et de les déplacer sur différentes plateformes en s’affranchissant du contrôle centralisé.
La blockchain est la seule technologie qui peut, à notre sens, identifier de manière unique tout objet virtuel indépendant d’une autorité centrale », abondent les analystes de Goldman Sachs.
Et de poursuivre leur plaidoyer pro-blockchain. « Cette capacité à identifier des objets puis à suivre la propriété sera essentielle au fonctionnement du métaverse chaque fois qu’il se matérialisera enfin ».
Afin d’étayer son propos et d’aiguiser son argumentaire en faveur de l’apport de la blockchain dans le métaverse, Goldman Sachs prend l’exemple de The Sandbox, cette plateforme de jeu basée sur Ethereum ayant recours aux NFTs pour créer son monde virtuel qui a notamment levé 93 millions de dollars début novembre. A l’inverse de Facebook et Roblox, The Sandbox se targue d’être un « métaverse ouvert » où ce sont les utilisateurs qui détiennent leurs propres actifs digitaux. En d’autres termes, ces derniers jouissent d’une véritable liberté de mouvement.
« Nous pensons que le métaverse est susceptible d’être une fusion de différents espaces 3D et que les utilisateurs se déplaceront régulièrement entre ceux-ci », poursuivent les analystes de Goldman Sachs qui estiment que l’essence même du métaverse, comme susmentionné, est la capacité à circuler librement. « Si des biens ou services virtuels ne peuvent pas se déplacer d’un espace à un autre avec l’utilisateur, nous pensons que leur valeur sera probablement plus limitée. »
D’autres observateurs craignent également que Facebook – rebaptisé à dessein Meta– préempte le métaverse et en contrôle étroitement la création et le commerce, au regard de sa puissance financière et de son influence. Une main mise sur ces univers que redoutent de nombreux analystes.
Mais certains restent également circonspects concernant un véritable ancrage dans les moeurs de ces mondes virtuels, citant volontiers le contre-exemple « Second Life » qui après des débuts en fanfare, dès 2003, est progressivement rentré dans le rang. Même si, en 2018, selon l’éditeur Linden Labs on dénombrait encore 600 000 irréductibles actifs sur la plateforme. Mais peut-être était-il trop en avance sur son temps…
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