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Algorand et Hivemind s’offrent le « roi déchu » Napster

Napster
Crédit : Shutterstock

Considéré comme la plateforme pionnière du partage de fichiers mp3 peer-to-peer ayant connu son heure de gloire à la fin des 90s, l’ancien « perturbateur » de l’industrie musicale Napster vient de tomber dans l’escarcelle des firmes crypto Hivemind et Algorand.

 

Un parfum de vintage semble s’être emparé de l’écosystème depuis quelques mois. Après la « renaissance » de Limewire, autre service de partage de fichiers peer-to-peer particulièrement populaire sous la forme d’une marketplace NFT, son « illustre » prédécesseur dans le domaine, Napster ; pourrait, à terme, connaitre un destin similaire. En effet, la société créée par Sean Parker battra désormais pavillon crypto, sous l’égide sociétés crypto Hivemind et Algorand.

La première, un crypto-fonds, a notamment soutenu, financièrement, la « mue » de Limewire susmentionnée tandis que l’écosystème Algorand, architecte de la blockchain éponyme, a fait la une de l’actualité il y a quelques semaines, en scellant un partenariat avec la fédération international de football, la toute puissante FIFA, afin qu’Algorand devienne la blockchain officielle de l’institution.

Bien décidé à faire renaître Napster de ses cendres, les deux entités planchent d’ores et déjà sur la restructuration de la gouvernance de cette « belle endormie » puisqu’elles viennent de procéder à la nomination – par intérim en l’état- d’une personnalité rompue aux arcanes de l’industrie musicale, en la personne d’Emmy Lovell. Cette dernière a notamment officié chez Warner Music Group et EMI.

Un parcours et un profil qui renforcent encore davantage un renouveau de Napster sur le front des NFT musicaux à l’instar de son homologue Limewire, comme en atteste le post Linkedin de Matt Zhang, fondateur et directeur associé de Hivemind. « Le marché volatil et les temps incertains offrent souvent des opportunités passionnantes. Chez Hivemind, nous croyons au développement et à la construction d’une valeur durable. Le marché musical web3 est l’un des espaces les plus excitants que nous ayons rencontrés ».

L’idée directrice de Hivemind semble de « surfer » sur la nostalgie de plateformes ayant connu le pic de leur renommée dans les années 1990 en leur offrant – a priori à moindres frais- un « petit coup de boost » et les remettre ainsi au goût du jour, à l’heure où la tendance « rétro » bat son plein dans de nombreuses industries. Un postulat déjà évoqué par Hivemind au moment de l’acquisition de Limewire. « L’une de nos thèses fondamentales est de profiter de la valeur des marques ayant connu leur heure de gloire à l’époque du web1 et 2 et de les associer au potentiel technologique du web3 », avait développé la société de capital-risque sur LinkedIn.

En revanche, silence radio du côté d’Algorand qui n’a pas voulu faire le moindre commentaire sur une opération dont on ignore également les « contours » et le rôle exact que vont être amenés à jouer les deux sociétés acquéreuses. Le prix de la transaction n’a guère filtré non plus mais constitue une énième opportunité pour Napster de se reconstruire. La société a, en effet, après avoir atteint le paroxysme de sa popularité, connu un parcours erratique, passant de main en main. Napster, qui n’est pas à un paradoxe près, espère enfin connaître un peu de répit (et de stabilité) dans l’écosystème crypto.

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Samir Hamladji
Rédacteur et reporter - Journaliste pour plusieurs grands médias tels que LesEchos ou Challenges, Samir a été en charge de la rubrique Finance chez Forbes de 2016 à 2019. Il s'intéresse depuis plusieurs années à l'écosystème des crypto-monnaies et de la blockchain.