Fort de 250 000 clients, l’exchange sud-africain Valr vient de boucler un tour de table de 50 millions de dollars afin de consolider ses positions sur le continent africain et au-delà.
« Il n’y a plus de place pour le doute quant à l’impact des crypto-actifs sur notre système financier mondial ». Un postulat qui a exhorté Valr, plus grand exchange du continent africain, à accroître son influence – et ses positions- en réunissant pléthore d’investisseurs de premier de plan de l’écosystème crypto pour développer ses activités via une levée de fonds de 50 millions de dollars. Un montant qui, selon la plateforme, est le plus élevé pour une entreprise africaine de ce nouvel écosystème. Autour de la table, des « pointures » telles qu’Alameda Research, Coinbase Ventures, Cadenza, CMT Digital, Distributed Global, GSR, Third Prime et Avon Ventures. Le tout cornaqué par Pantera Capital.
Ce cycle de financement valorise ainsi l’exchange dirigé par Farzam Ehsani à 240 millions de dollars, soit plus de 10 fois sa valorisation de juillet 2020, époque à laquelle Valr levait à peine 3,4 millions de dollars. « Nous aidons déjà les clients de Valr à entrer dans le nouveau monde de la crypto à partir du système financier traditionnel en utilisant le dollar ou le rand sud-africain et je suis très heureux que ce tour de financement nous permette de servir plus de personnes à travers l’Afrique et le monde », s’est félicité le dirigeant dans un communiqué.
Comme de coutume dans une levée de fonds d’une telle envergure, la manne récoltée sera dévolue au développement des activités de Valr en Afrique et sur d’autres marchés émergents, notamment l’Inde, comme mentionné en préambule. Disposant de plus de 250 000 clients particuliers- la plupart sur ses terres- l’exchange mis sur orbite en 2019, abrite également en son sein 500 clients institutionnels. Un « volet » de clients qu’il conviendra également d’étoffer.
En effet, Valr a vocation, selon ses dires, à accompagner les plus grandes banques, assureurs et fonds spéculatifs, pour les aider avec « l’infrastructure nécessaire » pour entrer de plein pied sur le marché (très) concurrentiel des crypto-actifs. « Le monde est au bord d’un énorme changement financier. Valr est là pour aider nos clients à passer de l’ancien système financier au nouveau. Que vous soyez un particulier ou une institution, nous sommes impatients de vous servir », assure, grandiloquent, Farzam Ehsani.
Permettant d’échanger et de stocker des bitcoins ainsi qu’une soixantaine de crypto-monnaies, Valr va également s’atteler à proposer, grâce à cette levée de fonds, davantage de produits et de services à sa clientèle mais également de renforcer significativement ses effectifs, afin de poursuivre sa marche en avant sur le continent. Depuis sa création, l’exchange fait état d’un volume de transactions équivalent à 7,5 milliards de dollars, soit 115 milliards rands sud-africains.
Forcément, les investisseurs ne tarient pas d’éloges sur ce qu’ils considèrent comme étant un « placement d’avenir », au regard du frémissement du continent africain sur ces questions. « Pantera est extrêmement enthousiaste à l’idée de diriger ce tour de série B pour Valr, car nous pensons que l’avenir de l’Afrique est prometteur pour l’adoption des crypto-monnaies à la fois pour la diversification des actifs et les paiements », a déclaré Paul Veradittakit, associé chez Pantera Capital. Bien entouré, Valr a désormais toutes les cartes en main pour accomplir son destin.