La banque américaine State Street, après avoir lancé une division dédiée aux crypto-monnaies en juin dernier, vient de signer un accord avec la société britannique Copper, un fournisseur de services de conservation d’actifs numériques.
Tour à tour les institutionnels succombent à la « folie crypto ». Après avoir posé les bases d’une division dévolue exclusivement à cette activité en juin 2021, la notable banque bostonienne, State Street, a franchi une étape supplémentaire en signant un accord de licence avec le britannique Copper. Cette société de « crypto-custody » propose divers services parmi lesquels la conservation d’actifs numériques. Et elle apportera son « savoir-faire » en la matière à la banque américaine.
Nous construisons l’infrastructure financière nécessaire pour soutenir les allocations de nos clients à cette nouvelle classe d’actifs », a déclaré, dans un communiqué, Nadine Chakar, responsable de State Street Digital, qui, comme son nom l’indique, est la branche en charge de la division crypto de la banque.
Dans le détail, Copper fait office de « passerelle » vers la « nébuleuse » des crypto-actifs pour les investisseurs institutionnels, très à cheval sur le custody, en leur fournissant des solutions adaptées afin d’appréhender cette nouvelle classe d’actifs, encore méconnue à leurs yeux. Le tout soumis à « une transparence et un contrôle rigoureux ».
En outre, Copper opère sur plus de 40 crypto-bourses et propose des solutions de conservations compatibles avec plus de 450 actifs numériques. « Le fait que State Street, l’un des plus grands gestionnaires d’actifs au monde, crée un nouveau service d’actifs numériques est un développement extrêmement important pour l’engagement institutionnel dans cette nouvelle classe d’actifs », abonde Sabrina Wilson, directrice d’exploitation de Copper.co. Et d’ajouter, selon la formule consacrée. « Nous sommes fiers de faire partie de l’objectif de State Street d’ouvrir la voie à la transformation de l’infrastructure financière ».
L’opération reste soumise à l’approbation des autorités compétentes mais marque néanmoins le désir de State Street de développer sa division « Digital ». En effet, depuis l’annonce du mois de juin dernier consacrant « l’acte de naissance » de la branche crypto-monnaies de la banque, aucune actualité marquante n’était, jusqu’à présent, venue nourrir concrètement cette ambition.
Même si les déclarations d’intention étaient résolument offensives, à l’époque. « Les actifs numériques s’intègrent rapidement dans le cadre existant des services financiers, et il est essentiel que nous ayons les outils en place pour fournir à nos clients des solutions à la fois pour leurs besoins d’investissement traditionnels et leurs besoins numériques accrus », martelait alors Ronald P. O’Hanley, PDG de State Street.
En dépit de ce discours « conquérant » certains observateurs évoquaient davantage « un rattrapage » de la part de State Street après avoir vu la concurrence, de BNY Mellon notamment, ciselé son offre sur ce segment. « Lorsque BNY Mellon est entré de plain-pied dans la sphère crypto, cela a pratiquement forcé State Street à s’impliquer », relatait, à l’époque, une source anonyme mais visiblement bien informée à Coindesk. Désormais totalement impliqué auprès de professionnels du secteur, State Street dispose de toutes les cartes en main pour rattraper son retard.
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