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Désireux de ciseler son offre et de s’affirmer comme un métaverse de premier plan pour les « fashionistas », Space Runners vient de boucler un tour de financement de 10 millions de dollars.
Alors que Decentraland pourrait être le théâtre de la « première Fashion Week dans le métaverse », la concurrence fourbit ses armes. En effet, Space Runners qui, à l’inverse de son glorieux devancier Decentraland – qui a notamment accueilli dans son giron un mariage, le nouvel an ou encore l’Open d’Australie -, cible essentiellement le marché de la « mode virtuelle » et vient de lever 10 millions de dollars au terme d’un tour de table mené par Pantera et Polychain Capital pour parvenir à ses fins.
Pour rappel, Space Runners a mis sur orbite, en décembre dernier, sa première collection de sneakers au format NFT baptisée « NBA Champions Sneaker Collection » en partenariat avec les joueurs Kyle Kuzma et Nick Young, ce dernier évoluant désormais en Chine. Une collection « modelée » sur la blockchain Solana. Depuis cette séquence, Space Runners étudie la possibilité d’apporter sa « vision » d’un métaverse de la mode au sens plus large à Ethereum et d’autres blockchains.
« Nous concevons et lançons des articles de mode sous la forme de collections NFT », explique la PDG de Space Runners, Deniz Özgür. Avant de décliner « la nouvelle direction à prendre » grâce à cette levée de fonds.
Nous allons également lancer la première phase de notre métaverse de la mode. Plutôt qu’un simple style cyber-urbain, nous accorderons davantage de poids à la beauté et à l’esthétique, et nous collaborons, en ce sens, avec certaines des agences de mode les plus en vues de New York », Tout un programme.
En outre, Space Runners ne prendra pas ses quartiers dans Decentraland ou dans The Sandbox mais créera son propre monde virtuel qui répondra au nom (très original) de Spaceverse. Ce dernier, à l’instar des deux puissances-régnantes du marché disposera de sa propre monnaie. « Nous devons réunir les meilleures conditions pour les grandes maisons de mode séduites par la crypto et les NFT et désireuses de se tailler une place de choix dans un cadre métaverse », souligne la dirigeante.
Et de préciser sa pensée. « Beaucoup de marques de mode avec lesquelles nous avons été en contact ont de belles histoires. Comme elles veulent établir une sorte de connexion entre leurs magasins physiques et leurs espaces numériques, elles proposent plusieurs idées originales comme doter certains articles d’un QR Code afin d’offrir une ‘porte d’entrée’ vers un univers virtuel à ces produits ». Rien d’extrêmement novateur, en somme, pour le moment même si le « cahier des charges » du futur Spaceverse devrait être amené à évoluer, pour ne pas se laisser déborder par la concurrence.
Mais les investisseurs ont (évidemment) foi en ce projet. « La vision de Space Runners ouvre une nouvelle façon d’interagir avec la mode sur la blockchain », s’est enthousiasmé Paul Veradittakit, associé de Pantera Capital, dans un communiqué de presse. Avant de se laisser aller à une analyse prophétique. « La mode sera tout aussi – sinon plus – importante dans le métaverse que dans le monde réel ». A méditer.
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