Sous la supervision de la BIS, les banques centrales d’Israël, de Norvège et de Suède s’associent dans le cadre du projet Icebreaker. L’objectif : explorer le potentiel d’une CBDC de détail pour les paiements internationaux.
Les représentants de grandes banques le soulignaient lors de la conférence de la BdF sur la tokenisation de la finance : l’interopérabilité est critique pour moderniser les infrastructures de marché.
Et cela vaut aussi pour les monnaies numériques de banques centrales. Les CBDC doivent notamment permettre des échanges entre acteurs à l’international. C’est dans cette optique que trois banques centrales annoncent leur collaboration.
Résoudre les lacunes des paiements internationaux
En partenariat avec la BIS (la Banque des Règlements Internationaux), les banques d’Israël, de Norvège et de Suède se regroupent autour du projet Icebreaker. Il s’agit donc d’un chantier de CBDC de détail.
Dans le cadre de ces expérimentations, les banquiers centraux concernés étudieront les modalités de conception d’une CBDC conçue pour les paiements internationaux. Car dans ce domaine, le système actuel est aujourd’hui loin d’être optimal.
Les paiements transfrontaliers continuent d’être pénalisés par des coûts élevés, une faible vitesse, un accès limité et une transparence insuffisante”, signale la BIS.
C’est justement pour remédier à ces faiblesses que le G20 a lancé un programme d’amélioration de ces transactions. La CBDC pourrait constituer une solution. Un des groupes de travail du G20 planche donc sur le potentiel d’une monnaie numérique. La BIS, au travers du BIS Innovation Hub, contribue à ces travaux de recherche.
Des conclusions au 1er trimestre 2023
Avec le projet Icebreaker, les trois banques centrales partenaires ont convenu de développer un « hub ». C’est par l’intermédiaire de ce carrefour digital qu’elles connecteront leurs propres CBDC nationales.
L’objectif est de tester certaines fonctions clés spécifiques et la faisabilité technologique de l’interconnexion de différents systèmes CBDC nationaux”, précise la Banque des Règlements Internationaux.
« L’architecture est conçue pour permettre des paiements CBDC de détail immédiats par-delà les frontières, à un coût nettement inférieur à celui des systèmes existants, qui reposent généralement sur l’envoi des paiements par plusieurs banques différentes jusqu’au destinataire final », ajoute la BIS.
Ces expérimentations vont se poursuivre jusqu’à la fin de l’année et début 2023. Un rapport final est ainsi annoncé au cours du premier trimestre de l’année prochaine. Ces travaux doivent nourrir les réflexions des banques centrales au sujet de l’implémentation de CBDC pour les paiements transfrontaliers.
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