Binance espère obtenir rapidement le statut de prestataire de services sur les actifs numériques (PSAN) en France. La crypto-bourse prévoit même d’y installer son siège social régional, voire mondial.
Dans un entretien accordé à LesEchos, Changpeng Zhao est revenu sur le lancement d’un fonds d’investissement de 100 millions d’euros. Cette enveloppe se destine au financement du secteur de la crypto-monnaie et de la blockchain en Europe, et particulièrement en France.
Le patron de Binance a déclaré que son entreprise travaillait actuellement avec l’AMF afin d’obtenir le statut PSAN, un agrément obligatoire en France pour les prestataires de services sur actifs numériques.
Binance, mauvais élève de la régulation
Plusieurs acteurs crypto français, déjà régulés PSAN, avaient fait remarquer que la France déroulait le tapis à rouge à Binance alors que sa plateforme n’était même pas encore enregistrée dans le pays.
Fondée en 2017 en Chine, Binance a rapidement fui son pays d’origine suite à la répression du gouvernement chinois contre la crypto-monnaie. La firme se revendiquait alors comme une « plateforme mondiale et décentralisée » sans véritable siège social, n’ayant ainsi besoin d’aucune autorisation ou licence pour proposer ses services.
Aujourd’hui devenue la plateforme crypto la plus utilisée de la planète avec près de 70% des échanges mondiaux, elle est désormais contrainte de se plier aux exigences des régulateurs pour durer.
D’après Changpeng Zhao, la régulation « favorise les acteurs de taille importante » qui peuvent en assumer les coûts liés. On apprend que chez Binance, 600 personnes, soit plus de 15% de l’entreprise, travaillent sur le sujet.
Dès que cela sera possible, la France sera un choix naturel pour un siège social régional, et même peut-être mondial, » fait savoir CZ.
La crypto-bourse, qui revendique désormais plus de 80 millions d’utilisateurs, espère obtenir son agrément PSAN dans les 6 à 12 prochains mois.
Suivez Coins.fr sur Twitter, Facebook et maintenant Telegram pour ne rien manquer