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Seules 23% des femmes travaillent dans les métiers du digital. L’univers des crypto-actifs et de la blockchain ne fait pas exception. Des actions se mettent en place pour féminiser le secteur.
La journée internationale des droits des femmes se déroulait le 8 mars, certes. Cependant, le travail à mener pour remédier aux inégalités homme-femme se déroule lui toute l’année. Et les écarts à combler restent conséquents, malgré les actions conduites.
Dans son dernier rapport, PwC constate en effet que les progrès en faveur de l’égalité professionnelle ont pris deux ans de retard du fait de la crise sanitaire. Dans le numérique, notamment, la féminisation est un enjeu depuis plusieurs années.
40% de femmes investisseuses en crypto
Les progrès se font cependant attendre et les femmes demeurent encore trop souvent absentes des secteurs d’avenir, dont ceux de la blockchain et des crypto-actifs. Le constat n’est pas nouveau. L’Adan et KPMPG le rappelaient encore récemment lors de la présentation de leur bilan de l’industrie crypto en France.
les femmes sont largement sous-représentées : d’une proportion de 52% dans la population générale, elles passent respectivement à 40% et 43% parmi les investisseurs et ceux qui envisagent d’investir.”
Peu présentes donc dans l’investissement crypto, elles le sont encore moins dans les effectifs des entreprises du secteur. Or, c’est un véritable handicap pour une industrie qui anticipe une forte croissance et des besoins en compétences sur ces prochaines années.
« De nombreux acteurs ont également fait part de la difficulté à trouver des candidates pour leurs offres d’emploi », note le rapport de l’ADAN. De plus, « l’écosystème crypto, en pleine structuration, entretient malgré lui une sous-représentation des femmes dont la criticité est appelée à s’aggraver ».
Des difficultés de recrutement : un handicap
L’organisation appelle donc à réagir rapidement afin d’éviter « de devoir pallier a posteriori un déséquilibre trop important dans un secteur qui sera déjà structuré et important ». La situation dans l’industrie numérique (23% de femmes), logiciel et services IT en France, illustre en effet la difficulté à corriger a posteriori une telle trajectoire.
Au niveau international, des actions se mettent en place. La journée du 8 mars peut être un accélérateur (ou une incitation) dans ce domaine. Ainsi, deux projets NFT de renom se sont associés en faveur de la féminisation de la crypto : The Sandbox et World of Women.
La plateforme métaverse financera à hauteur de 25 millions de dollars, sur 5 ans, la création de la WoW Foundation. Le but de cette structure est d’encourager la féminisation du monde des tokens non fongibles via notamment de la formation et du mentoring.
Des figures féminines dans le Web3
Parmi les actions, sera également développé un musée virtuel WoW dans The Sandbox. Sera lancée aussi une université WoW délivrant des cours sur le Web3 et diplômes NFT. Les deux partenaires prévoient de plus la création d’un incubateur, WoW Academy, pour les artistes et les projets.
De son côté, Unstoppable Domains, réserve pour 10 millions de dollars de noms de domaine Web3 dans le cadre de son initiative « Unstoppable Women of Web3 ».
L’entreprise associe en outre 60 acteurs du Web2 et du Web3. Ils fourniront des supports de formation aux populations sous-représentées – dont les femmes, mais pas seulement.
La féminisation passera notamment par des modèles. Ainsi, Unstoppable annonce la création d’une liste trimestrielle de 100 femmes influentes du Web3. Elle élabore aussi un programme de mentorat en collaboration avec Girls in Tech. Rendez-vous le 8 mars 2023 pour voir si d’autres initiatives auront vu le jour d’ici là et permis des progrès.
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