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Crypto : le Royaume-Uni veut émettre son propre NFT et donner le ton en Europe

Royaume-uni
Crédit : Shutterstock

Alors que Londres met la dernière main à sa réglementation en matière de crypto-actifs, le Royaume-Uni envisage l’émission d’un NFT « officiel » lorgnant ainsi le leadership du secteur en Europe et au-delà.

 

Alors que la défiance grandit sur le vieux continent comme en atteste l’estocade du Parlement européen contre Bitcoin et consorts, le Royaume-Uni et son « libre arbitre » acquis de haute lutte à la faveur du Brexit œuvre dans l’ombre en faveur d’une réglementation plus favorable aux crypto-actifs de toute obédience. Objectif : devenir une plaque tournante du secteur à la faveur d’un cadre réglementaire plus souple. L’une des premières étapes du gouvernement britannique aura vocation à intégrer les stablecoins – ces crypto-monnaies dont les cours sont adossés à des actifs moins volatiles comme des monnaies fiduciaires- au sein de son système de paiement.

« Cela permettra aux consommateurs d’utiliser les services de paiement stablecoins en toute confiance. Le gouvernement présentera cette législation dans le cadre de l’ambition de mettre en place un régime réglementaire de premier plan pour les stablecoins », a abondé John Glen, secrétaire au Trésor britannique lors du sommet mondial de la finance. Comme susmentionné, la souplesse devrait être la « toile de fond » de cette réglementation que les autorités britanniques souhaitent « adaptables » à toutes les situations, à rebours d’un cadre stricte et immuable.

« Nous ne devrions pas considérer la réglementation comme une chose statique et rigide. Au lieu de cela, nous devrions penser en termes de ‘code’ réglementaire – comme le code informatique – que nous affinons et réécrivons lorsque nous en avons besoin », a développé John Glen, prenant ainsi à revers les cadres réglementaires jugés trop contraignants et offrant une marge de manœuvre réduite aux usagers. La feuille de route britannique est limpide : devenir, fort de cette législation plutôt « crypto-friendly », une place forte de l’écosystème, non seulement en Europe mais dans le monde.

Désireux de joindre la parole aux actes, les autorités britanniques ont appelé de leurs vœux – par la voie du chancelier de l’Echiquier, l’équivalent du ministre des Finances, Rishi Sunak- la frappe et l’émission d’un NFT dit « officiel » car estampillé du sceau de la monnaie royale britannique « d’ici l’été ». Une manière d’être « à l’avant-garde » là où d’autres gouvernements planchent sur des CBDC, le Royaume-Uni veut marquer les esprits et franchir une étape supplémentaire.

Toutefois, les observateurs voient en cette initiative un simple « coup d’opportunité ». A leurs yeux, les autorités britanniques surfent sur la tendance et font preuve d’un zèle quelque peu excessif pour faire état de leur volonté de se muer en « place to be » de l’écosystème crypto.

Cette décision semble n’être rien de plus qu’un jeu de relations publiques stratégique », appuie Mauricio Magaldi, directeur de la stratégie mondiale pour la crypto au sein du cabinet de conseil fintech 11:FS, interrogé par CNBC.

Mais l’expert se montre moins sceptique au moment d’évoquer le positionnement du Royaume-Uni et ses ambitions. « L’évolution du Royaume-Uni vers un futur ‘hub mondial de la crypto’ me semble, en revanche, très intéressante et prometteuse ».

Pour rappel, le couperet du régulateur britannique, la FCA, est dernièrement tombé pour les entreprises crypto en quête d’une approbation. Certaines d’entre elles avaient déjà jeté l’éponge en s’installant à l’étranger, mais sans abandonner le marché.

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Samir Hamladji
Rédacteur et reporter - Journaliste pour plusieurs grands médias tels que LesEchos ou Challenges, Samir a été en charge de la rubrique Finance chez Forbes de 2016 à 2019. Il s'intéresse depuis plusieurs années à l'écosystème des crypto-monnaies et de la blockchain.