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D’après les procureurs américains, Changpeng Zhao présente un risque de fuite important. Ils demandent au juge que l’ex patron de Binance ne retourne pas aux Émirats avant l’annonce de sa condamnation en février.
Alors que Changpeng Zhao prévoyait de retourner aux Émirats arabes unis, son lieu de résidence actuel, les procureurs américains ont demandé au juge en charge de l’affaire que le fondateur de Binance reste aux États-Unis dans l’attente de sa condamnation.
Selon le Département de la Justice américain, CZ présente un risque de fuite important. Le crypto-entrepreneur de 46 ans a été libéré contre une caution de 175 millions de dollars.
Poursuivi pour ne pas avoir maintenu un programme efficace de lutte contre le blanchiment d’argent sur sa plateforme, CZ a accepté de payer une amende de 50 millions de dollars et de démissionner. Sa firme, qui a plaidé coupable de plusieurs accusations criminelles, s’en sort quant à elle avec une amende de 4,3 milliards de dollars.
L’ex dirigeant risque une peine d’emprisonnement. Il ne devrait toutefois pas passer plus de 18 mois derrière les barreaux dans le cadre de l’accord de plaidoyer qui semble l’avoir épargné de sanctions plus sévères.
« Pour être très franc, avant de venir, j’avais un peu peur […] J’ai donc la ferme intention de revenir ici et de clore ce chapitre, sinon je ne serais pas là aujourd’hui », assurait CZ durant une audience cette semaine.
Le juge avait alors déclaré avoir « tendance à privilégier » sa proposition concernant son retour aux Émirats arabes unis en résidence surveillée.
CZ comptait donc partir des États-Unis après avoir déposé 15 millions de dollars sur un compte en fiducie, signé un engagement personnel de 175 millions de dollars et trouvé des garants fournissant des fonds supplémentaires.
Mais pour les procureurs, c’est « insuffisant » car CZ possède une fortune importante et il n’existe pas de traité d’extradition entre les US et les UAE.
La figure de l’écosystème crypto doit dans tous les cas rester sur le sol américain au moins jusqu’à lundi prochain. Elle pourra quitter le pays à partir du 27 novembre si le juge estime que la demande des procureurs n’est pas recevable.
