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Comment Espresso Systems espère développer la « blockchain ultime »

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Crédit : Shutterstock

Architecte de la blockchain Espresso destinée à garantir davantage de confidentialité et des frais de transactions peu élevés, la société Espresso Systems vient de lever 33 millions de dollars pour tenter de remplir cet ambitieux objectif.

 

« Nous sommes ravis de soutenir Espresso Systems alors qu’ils s’attaquent à deux des principaux obstacles qui débloqueront les applications promises depuis longtemps au sein des systèmes blockchain, en l’occurrence des frais de transactions réduits et des garanties de confidentialité améliorées ». Un propos liminaire empreint d’enthousiasme de la part de l’investisseur de Greylock Partners, Seth Rosenberg, à la manœuvre – avec Sequoia Capital– du cycle de financement de 32,9 millions de dollars devant permettre à Espresso Systems – et sa blockchain éponyme- de mener à bien cet ambitieux projet.

Une feuille de route limpide qui doit, dans le détail, mettre sur orbite une blockchain de couche 1 qui combine un consensus de preuve d’enjeu (Proof of Stake dans la langue de Shakespeare et moins énergivore que son pendant Proof of work) et un mécanisme ZK-Rollup pour atteindre un débit élevé et des frais peu onéreux. Le « Graal » en somme de toute blockchain.

Les coûts élevés et les fonctionnalités de confidentialité limitées sont des problématiques délicates aujourd’hui et représentent des obstacles majeurs pour les prochaines vagues d’innovation. La flambée des frais rend, à l’heure actuelle, la plupart des applications décentralisées les plus populaires inaccessibles pour un grand nombre de consommateurs potentiels », déplore Espresso Systems sur son site internet.

« Les solutions développées par Espresso permettront aux développeurs et aux émetteurs d’actifs de créer des pièces stables, rapides, privées et conformes. Et ainsi, de facto, rendre les NFT plus accessibles et les applications DeFi plus efficaces », précise Seth Rosenberg. Concernant le volet « confidentialité », Espresso mise sur un smart contract intitulé « Configurable Asset Privacy for Ethereum », ou CAPE pour les initiés.

Celui-ci permettra aux créateurs d’actifs numériques de personnaliser les informations pouvant être affichées publiquement, à l’image du titre de propriété ou encore le mouvement desdits actifs. Dans le détail, cela signifie que les actifs numériques sur CAPE, comme les stablecoins et les NFT, pourront être personnalisés en vertu d’un équilibre « transparence- confidentialité » des utilisateurs.

Les transactions CAPE peuvent ainsi être anonymes et masquer l’actif en cours de transaction, mais le créateur peut « configurer une politique de visualisation, qui garantit que certaines parties prenantes peuvent déchiffrer certaines informations de transactions de cet actif », selon les explications développées par Espresso.

CAPE permet aux créateurs d’actifs d’envisager de configurer une politique de visualisation flexible, voire une politique de gel, qui leur donne plus de visibilité et de contrôle sur les actifs totalement confidentiels et privés pour le reste de la visualisation publique de la blockchain », abonde le PDG d’Espresso Systems, Ben Fish, dans les colonnes de TechCrunch. Un modus operandi qui pourrait rapidement faire des émules au sein de l’écosystème crypto.

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Samir Hamladji
Rédacteur et reporter - Journaliste pour plusieurs grands médias tels que LesEchos ou Challenges, Samir a été en charge de la rubrique Finance chez Forbes de 2016 à 2019. Il s'intéresse depuis plusieurs années à l'écosystème des crypto-monnaies et de la blockchain.