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ETF Bitcoin spot : un « regard nouveau » qui laisse espérer les investisseurs

Crédit : Shutterstock

Malgré ses rejets passés, la SEC porte un regard nouveau sur les dossiers de candidature à des ETF Bitcoin au comptant. C’est ce que confie son président Gary Gensler, même s’il estime que l’industrie crypto abrite encore trop de dérives.

 

Gary Gensler a enfin accepté de commenter l’examen en cours des nombreuses demandes d’ETF spot sur Bitcoin qui s’accumulent sur le bureau du gendarme de la bourse. Par le passé, la SEC a systématiquement rejeté ces candidatures au nom des risques de manipulation.

La SEC a cependant dû revoir en partie sa position. C’est ce que concède Gensler dans une interview à CNBC. Ce nouveau regard sur ce dossier a pour origine la récente condamnation de l’autorité par la justice.

Un examen de la SEC contrainte de la justice

Dans le passé, nous avions refusé un certain nombre de ces demandes, mais les tribunaux du district de Columbia se sont prononcés sur la question », justifie le patron du gendarme de la bourse américaine.

« Nous réexaminons donc la question à la lumière de ces décisions de justice », indique-t-il. En août, la SEC a en effet était critiquée par la justice à la suite d’une plainte de Grayscale. Le gestionnaire d’actifs souhaite convertir son fonds Bitcoin, le GBTC, en ETF spot.

Pour un des trois magistrats, « le refus de la proposition de Grayscale était arbitraire et capricieux. » La SEC est donc priée par la justice de réviser sa copie et surtout ses arguments. Elle pourrait se voir, dans le cas contraire, de nouveau poursuivie.

Trop de non conformités dans la crypto

Mais que Gary Gensler fasse savoir qu’un réexamen des fonds Bitcoin au comptant soit en cours ne signifie pas nécessairement une approbation prochaine. C’est d’abord ses motifs de refus qui sont ciblés par la justice.

Le président de la SEC demeure ainsi critique vis-à-vis de l’industrie crypto, à qui il reproche encore de multiples infractions à la législation sur les securities. Les mauvaises pratiques restent légion selon lui.

Il y a beaucoup de non-conformité, non seulement avec les lois sur les valeurs mobilières, mais aussi avec d’autres lois concernant la lutte contre le blanchiment d’argent et la protection du public contre les mauvais acteurs », tance Gensler.

Un far west toujours à réguler

C’est aussi le point de vue de la directrice générale du FMI, qui intervenait cette semaine à Séoul lors d’une conférence consacrée aux monnaies numériques. Pour Kristalina Georgieva, le Far West n’est pas encore totalement de l’histoire ancienne.

Le secteur crypto « ne s’est pas taillé une réputation très glorieuse au cours des 15 dernières années. Et il n’est pas tiré d’affaire », juge-t-elle, plaidant pour l’application par les États de plusieurs de ses recommandations en matière réglementaire.

Le problème, c’est que cette forte adoption des cryptoactifs pourrait porter atteinte à la stabilité macrofinancière », argue la responsable du FMI pour justifier un nouveau tour de vis. Invoquant des travaux internes, elle prévient que la « cryptoïsation » constitue un risque.

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Christophe Auffray
Cofondateur et rédacteur en chef adjoint - Journaliste spécialiste de la transformation numérique depuis 2005, Christophe a notamment été rédacteur en chef adjoint chez ZDNet. Il suit de près l’actualité autour des actifs numériques et la décrypte au quotidien. Contact : christophe@coins.fr