Sam Bankman-Fried est poursuivi par la justice américaine pour huit chefs d’accusation, dont fraude et blanchiment. L’acte mentionne aussi des infractions liées au financement de campagnes électorales.
Le temps des conférences de presse semble être arrivé à son terme pour l’ancien patron de l’industrie crypto. Sam Bankman-Fried de FTX fait depuis le 13 décembre l’objet de 8 chefs d’accusation de la part de la justice américaine.
Le dirigeant à l’origine du plus grand scandale du secteur est ainsi accusé de diverses fraudes, de blanchiment d’argent et d’infractions liées au financement de campagnes électorales. C’est ce que mentionne l’acte d’accusation public.
Projet de détournement de milliards de dollars
SBF est actuellement au Bahamas, où il a été arrêté à des fins d’extradition vers les États-Unis pour y être présenté à la justice. Outre le Département de la Justice, SEC et CFTC, deux régulateurs, demandent des comptes à l’ancien magnat des cryptos.
Le gendarme de la bourse lui reproche ainsi d’avoir construit « un château de cartes basé sur la tromperie ». L’acte d’accusation du DoJ est plus précis, citant de multiples malversations.
Les accusations pour fraude s’amoncellent à son encontre, avec notamment des fraudes sur les titres et commodities, justifiant ainsi la participation de la SEC et de la CFTC. Mais SBF se voit aussi reprocher des faits de blanchiment d’argent.
Donateur pour la classe politique, Bankman-Fried écope en outre de chefs d’inculpation spécifiques, soit de « complot en vue de frauder la Commission électorale fédérale et de commettre des violations du financement des campagnes électorales ».
L’ex-CEO est soupçonné par la justice américaine d’avoir ourdi un plan « de grande envergure » destiné « à détourner des milliards de dollars de fonds de clients déposés auprès de FTX ».
Pas de mauvaise gestion mais une fraude délibérée
Ses actes sont aussi poursuivis pour volonté délibérée de « tromper les investisseurs et les prêteurs de FTX et d’Alameda Research », son fonds spéculatif étroitement lié à l’exchange localisé aux Bahamas.
[SBF] a sciemment escroqué les clients de FTX.com en détournant les dépôts des clients pour payer les dépenses et les dettes d’une autre société qu’il possédait également, ainsi que pour faire d’autres investissements », selon le directeur adjoint du FBI, Michael J. Driscoll.
Le DoJ balaie, par cet acte d’accusation, la thèse avancée jusqu’à présent par SBF dans ses prises de parole publiques. Ce dernier réfutait toute fraude, se réfugiant derrière des erreurs et de mauvaises décisions.
Comme les accusations d’aujourd’hui le montrent clairement, il ne s’agissait pas d’un cas de mauvaise gestion ou de mauvaise surveillance, mais d’une fraude intentionnelle, pure et simple », écrit le ministère américain.
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