Le fondateur de Twitter et actuel PDG de Block, Jack Dorsey, a annoncé la création d’un fonds d’aide de défense juridique destiné aux développeurs du réseau Bitcoin confrontés à des procès et autres menaces.
La romance se poursuit entre Bitcoin (BTC) et Jack Dorsey. Si l’ancien dirigeant de Twitter s’est amouraché de la reine des crypto-monnaies depuis plusieurs années, arguant récemment que celle-ci supplanterait à terme le dollar, il n’en oublie pas ceux qui font vivre le réseau. Ainsi, le PDG de Block a posé les jalons, dans un e-mail partagé sur Twitter, d’un fonds de défense juridique pour les développeurs de Bitcoin.
Une annonce qui tombe à point nommé pour certains d’entre eux, qui, confrontés à plusieurs litiges juridiques parfois résolument complexes, « capitulent » devant le manque de moyens financiers pour assurer leur défense.
Ainsi, ce fonds de défense sobrement baptisé « Bitcoin Legal Defense Fund » aura vocation, comme son nom l’indique, à trouver un avocat aux développeurs indûment attaqués, prendre en charge leurs frais judiciaires et esquisser les contours d’une stratégie de défense.
Du point de vue logistique, ce fonds sera « gratuit et volontaire » pour les développeurs souhaitant y avoir recours et des avocats « bénévoles » y participeront « à temps partiel ». En outre, le conseil d’administration dudit fonds déterminera les suites à donner aux requêtes des développeurs qui auront choisi de recourir à ses services et définiront les dossiers à traiter en priorité.
Jack Dorsey sera accompagné dans cette aventure d’Alex Morcos, cofondateur de Chaincode Labs et de l’universitaire Martin White. Le trio a précisé, avant la mise sur orbite du fonds, que celui-ci ne cherchera pas à lever des capitaux extérieurs mais n’excluait pas de le faire à l’avenir avec l’onction du conseil d’administration.
Et le premier dossier sur lequel va se pencher le fonds s’annonce particulièrement explosif, à savoir « l’affaire Craig Wright », du nom de cet informaticien australien qui prétend être derrière l’avatar de Satoshi Nakamoto, fondateur de la reine-crypto-monnaie, sans pour autant être parvenu à prouver ses dires.
Ce dernier a, en effet, intenté plusieurs actions en justice, en février 2021, contre 16 développeurs Bitcoin, Bitcoin SV et Bitcoin Cash, après le piratage de son ordinateur personnel, contenant l’équivalent de 3,5 milliards de dollars en Bitcoin (BTC). Ce dernier, par la voix de sa société Tulip Trading Limited, exige que les développeurs lui permettent de récupérer ses clés privées et, de fait, l’accès et le contrôle de ses bitcoins.
Des arguments difficilement recevables devant une cours de justice, les développeurs n’ayant pas la latitude nécessaire pour contrôler les fameuses clés privées. Dorsey est, d’ailleurs, en première ligne de la croisade menée contre Craig Wright puisque l’actuel PDG de Block (Square à l’époque) a également intenté un procès, en avril dernier, à Craig Wright pour que ce dernier cesse de se prévaloir d’être le possesseur des droits du white paper de Bitcoin.
S’il n’aura sans doute pas besoin, à titre personnel, du « Bitcoin Legal Defense Fund » pour défendre ses intérêts, Dorsey semble déterminé à mobiliser les forces nécessaires pour que les développeurs incriminés triomphent de Craig Wright.
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