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La livre numérique n’est pas Bitcoin, insiste Jon Cunliffe de la BoE

Royaume-uni
Crédit : Shutterstock

Le ministère des Finances britannique et la Banque d’Angleterre ouvrent une consultation pour une monnaie numérique de banque centrale ou livre numérique. Le gouverneur adjoint insiste pour éviter toute confusion avec la cryptomonnaie.

 

Ce chantier est officiellement ouvert. Le Trésor et la Banque d’Angleterre annoncent une consultation. Celle-ci portera sur la monnaie numérique de banque centrale (MNBC ou CBDC).

Les deux acteurs reconnaissent en effet qu’une livre digitale « sera probablement nécessaire à l’avenir ». Ils rappellent cependant dans le même temps qu’aucune décision n’a été prise pour émettre une telle monnaie.

Un Britcoin ou CBDC retail d’ici 2030

La réflexion, qui nécessite de conduire des travaux de recherche et développement, concernera une CBDC retail destinée aux particuliers comme aux entreprises. Pour le ministère des Finances britanniques, l’e-pound doit respecter certaines caractéristiques indispensables.

L’enjeu pour l’État est de garantir au public « l’accès à un argent sûr et pratique à utiliser » dans un quotidien toujours plus digitalisé. La CBDC devra en outre participer à l’innovation et à l’efficacité du secteur privé dans les paiements numériques.

« C’est pourquoi nous voulons d’abord étudier ce qui est possible, tout en veillant à protéger la stabilité financière », souligne le Chancelier de l’Échiquier, Jeremy Hunt. Cette ligne est adoptée par le gouverneur de la Banque centrale.

Il existe un certain nombre d’implications que notre travail technique devra soigneusement prendre en compte. Cette consultation et les travaux complémentaires que la Banque va maintenant mener constitueront la base de ce qui serait une décision profonde pour le pays sur la façon dont nous utilisons la monnaie », indique Andrew Bailey.

Balayer toute confusion en CBDC et crypto-actif

Pour son adjoint, Jon Cunliffe, il est probable qu’une monnaie de banque centrale numérique de détail s’impose comme nécessaire d’ici la fin de la décennie. Mais ce dernier veut avant tout prévenir toute confusion dans l’esprit des Britanniques.

Le Britcoin, tel qu’il peut être nommé dans la presse anglaise, ne présente aucune des caractéristiques d’une cryptomonnaie, qu’il s’agisse de Bitcoin ou d’une autre.  « En effet, rien ne pourrait être plus éloigné de la vérité », insiste le gouverneur adjoint.

La majorité des cryptoactifs sont des actifs hautement spéculatifs (…) ils ne sont pas adaptés et ne sont pas utilisés à des fins de paiement général. On peut les considérer comme s’apparentant davantage à un pari qu’à de la monnaie fiduciaire. La livre numérique serait une forme d’argent sûre et fiable, acceptée pour les transactions quotidiennes des ménages et des entreprises, à l’instar des billets de la Banque d’Angleterre aujourd’hui », clarifie le gouverneur adjoint.

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Christophe Auffray
Cofondateur et rédacteur en chef adjoint - Journaliste spécialiste de la transformation numérique depuis 2005, Christophe a notamment été rédacteur en chef adjoint chez ZDNet. Il suit de près l’actualité autour des actifs numériques et la décrypte au quotidien. Contact : christophe@coins.fr