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Deux acteurs de la finance traditionnelle, SEB et Crédit Agricole CIB, introduisent sur le marché la plateforme blockchain so|bond pour l’émission d’obligations au format numérique. La promesse : une solution durable et ouverte.
La semaine dernière, la banque Citi publiait une première évaluation du potentiel économique de la tokenisation d’actifs. Elle évaluait ainsi à 4000 milliards de dollars la valeur des security tokens d’ici à 2030.
Deux acteurs européens de la finance entendent se positionner sur ce marché. Le groupe financier scandinave SEB s’associe au Français Crédit Agricole CIB pour le lancement en commun d’une nouvelle plateforme blockchain baptisée so|bond.
Des processus d’émission d’obligations améliorés
Présentée comme durable et ouverte, la solution exploite la technologie blockchain pour l’émission d’obligations au format numérique ou token. La promesse des deux partenaires de la TradFi, c’est donc la mise à disposition aux émetteurs des marchés de capitaux de processus d’émission améliorés.
Au travers de l’émission d’obligations numériques sur un réseau blockchain, so|bond doit générer plus d’efficacité opérationnelle et aussi « permettre la synchronisation des données en temps réel entre les participants ».
SEB et Crédit Agricole CIB insistent en outre sur les critères environnementaux de leur plateforme, un domaine où la blockchain est régulièrement critiquée. Ainsi, ils précisent que :
Le réseau blockchain utilise un protocole de validation, Proof of Climate awaReness, qui encourage ses participants à minimiser leur empreinte environnementale. »
Une blockchain Proof of Climate awaReness
Pour justifier la mention durable, les groupes financiers indiquent que la plateforme encourage la réduction de la consommation de ressources. Elle est de plus ouverte « aux parties intéressées qui souhaitent examiner le modèle semi-permissionné, y contribuer et y participer ».
Le protocole exploité permet d’afficher une consommation d’énergie comparable à celle des systèmes non-blockchain, assurent SEB et Crédit Agricole CIB. Les nœuds du réseau sont pour cela encouragés à réduire l’empreinte environnementale de leurs infrastructures.
Chaque nœud sera rémunéré pour ses efforts selon une formule liée à son impact sur le climat, évalué selon la norme ISO d’analyse du cycle de vie : plus l’empreinte environnementale est faible, plus la récompense sera importante. »
Les obligations, première étape avant la tokenisation d’autres actifs
En matière d’efficacité opérationnelle, so|bond propose donc aux émetteurs de lever des capitaux et de gérer des securities via des smart contracts. Ces contrats programmables permettent d’exécuter, contrôler ou documenter automatiquement des événements et des actions selon les termes du contrat.
Le modèle ouvert, transparent et sécurisé de la plateforme favorise également la confiance entre les acteurs du marché et permet d’autres innovations telles que l’utilisation d’une future monnaie numérique de la banque centrale », souligne le communiqué.
Les obligations constituent pour SEB et Crédit Agricole une première phase dans le domaine de la tokenisation. « Nous utiliserons l’obligation comme première étape avant d’étendre l’utilisation de la plateforme à d’autres classes d’actifs », confirme Anna Sjulander, Head of SSA DCM pour le groupe suédois.
Il s’agit d’une réalisation clé, qui s’inscrit dans le cadre du plan d’accélération de la transformation numérique de Crédit Agricole CIB, et nous nous félicitons de la collaboration visant à transformer les innovations en de potentiels standards de marché qui répondent mieux aux besoins de nos clients dans un environnement réglementaire en constante évolution », réagit Romaric Rollet, son directeur de l’innovation.
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