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Tour de vis en Espagne et à Singapour sur la publicité pour les crypto-actifs

En Espagne, à Singapour et au Royaume-Uni, les autorités s’inquiètent des effets négatifs de la publicité en faveur de l’investissement dans les crypto-actifs. Elles établissent donc des règles plus strictes.

 

Vous avez manqué Dogecoin, ne passez pas à côté de Floki Inu. Cette publicité diffusée sur les bus londoniens par les créateurs de Floki n’avait pas été du goût des parlementaires britanniques.

Le législateur a tapé du poing sur la table et l’Autorité de régulation de la publicité n’hésite pas à interdire purement et simplement des messages promotionnels. Le régulateur y voit une banalisation des risques financiers et un danger pour les particuliers, insuffisamment informés.

Des règles à respecter sinon sanction

L’Espagne et Singapour ont décidé à leur tour d’appliquer un tour de vis aux pratiques publicitaires en faveur des crypto-actifs. Le 17 janvier, l’agence espagnole en charge de la régulation des marchés financiers a ainsi mis en application sa dernière circulaire.

Son objectif est de spécifier « les règles relatives au contenu et au format des messages promotionnels des campagnes de crypto-actifs ». Les services crypto et leurs publicitaires doivent s’y conformer désormais.

Les messages ne pourront plus faire l’impasse sur l’information relative aux risques attachés à ces investissements. La Commission espagnole impose que ces mentions soient claires, équilibrées, équitables, non trompeuses, mais aussi bien visibles.

Les publicités devront en outre impérativement stipuler la mise en garde suivante : « Les investissements en crypto-actifs sont non réglementés. Ils peuvent ne pas être appropriés pour les investisseurs de détail et la totalité du montant investi peut être perdue ».

Les influenceurs aussi sous surveillance

Et attention aux influenceurs (100.000 abonnés et plus), en particulier sur les réseaux sociaux, qui entendraient promouvoir des cryptomonnaies sans respecter ces principes. Ils devront au préalable informer l’agence gouvernementale du contenu de leurs publicités.

Les récalcitrants risquent jusqu’à 300.000 euros d’amende à compter de l’entrée en vigueur de la circulaire en février. Espagne et Royaume-Uni ne sont pas des pays à part. Les fournisseurs de services crypto et leurs agences publicitaires vont également devoir réviser leurs pratiques à Singapour.

L’Autorité Monétaire précise le cadre applicable pour la publicité. Elle estime que « le public ne devrait pas être encouragé à s’engager dans le commerce des [jetons de paiement numérique (DPT)] ».

Le régulateur recommande à ces acteurs de la crypto de réserver leurs communications à leurs seuls sites web, applications ou réseaux sociaux. Il les encourage en outre à ne pas banaliser les risques liés aux investissements en actifs numériques.

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Christophe Auffray
Cofondateur et rédacteur en chef adjoint - Journaliste spécialiste de la transformation numérique depuis 2005, Christophe a notamment été rédacteur en chef adjoint chez ZDNet. Il suit de près l’actualité autour des actifs numériques et la décrypte au quotidien. Contact : christophe@coins.fr