Après avoir posé les jalons, fin 2021, d’un « environnement attractif » pour la cryptosphère – avec l’installation de Binance en point d’orgue- les Emirats arabes Unis continuent de creuser leur sillon pour devenir « la plaque tournante du secteur ».
Les places « crypto-friendly » à l’instar de Singapour n’ont qu’à bien se tenir, la concurrence, tapis dans l’ombre, fourbit ses armes. Mais depuis la fin d’année 2021, les Emirats arabes unis ont accéléré la cadence. Ainsi, à cette époque Dubaï, l’un des sept émirats constitutifs, avait annoncé que le Dubai World Trade Center (DWTC), sous l’égide du gouvernement local, deviendrait une « zone réglementée » dévolue aux fournisseurs de services de crypto-actifs comme Bitcoin.
Quelques jours plus tard, Binance faisait état d’un accord de coopération avec les responsables de DWTC pour poser ses valises aux Émirats. L’exchange devenant ainsi le symbole des hautes ambitions émirati en la matière. Le propriétaire de la plateforme, Changpeng Zhao – CZ pour les initiés, qui avait eu maille à partir avec le régulateur de Malte en promettant monts et merveilles avant de se rendre compte que la réglementation locale n’était pas aussi élastique qu’escomptée, lorgnait (aussi) depuis quelques temps les Emirats, réputés pour leur fiscalité plus flexible.
Fort de cette « première pierre » d’envergure dans le jardin de l’écosystème, les Emirats semblent bien décidé à accélérer davantage pour renforcer leurs positions. Comme rapporté par Bloomberg ce jeudi, les autorités locales se préparent à délivrer des licences aux fournisseurs d’actifs virtuels d’ici la fin de ce premier trimestre de l’année 2022.
Objectif : attirer sur place de nombreuses sociétés crypto qui bénéficieraient d’un cadre idoine à leur développement et à leur épanouissement. Ainsi la Securities and Commodities Authority (SCA) peaufine les derniers détails du cadre réglementaire permettant aux VASP (fournisseurs de services d’actifs virtuels) de s’installer dans le pays. Les Emirats ont d’ailleurs observé ce qu’il se passait ailleurs et ont sérieusement examiné les approches des États-Unis, du Royaume-Uni et de Singapour en la matière.
Fort des éléments recueillis, le gouvernement s’est fait le chantre de la synthèse, en privilégiant un fonctionnement hybride : la SCA et la banque centrale seront les tenants de la réglementation tandis que les centres financiers régionaux auront toute latitude pour déterminer les procédures quotidiennes en matière de licences.
En sus de ce cadre réglementaire, les autorités semblent bien décidées à faire « feu de tout bois » puisqu’elles veulent également « créer un environnement favorable » aux activités relatives au minage de crypto-monnaies. Une activité à laquelle le gouvernement local est très attentif et qui devrait, de facto, être particulièrement cadrée et réglementée.
Divers projets sont sur la table des autorités qui devraient, à force d’arguments attractifs comme la souplesse de la fiscalité susmentionnée, réussir aisément à attirer de nombreux acteurs émergents de l’écosystème.
Dubai et consorts sont donc prêts à en découdre pour rafler le titre honorifique de « plaque tournante mondiale des crypto-monnaies ».
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