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Après un coup de com, les autorités américaines annoncent l’arrestation du principal actionnaire de la bourse crypto Bitzlato basée à Hong-Kong. Motif : le blanchiment de 700 millions de dollars.
Le Département de la Justice et le FBI ont su capter l’attention. Les autorités annonçaient le 18 janvier une opération des forces de l’ordre de grande envergure, conduisant même à une baisse momentanée du cours du Bitcoin.
Elles ont depuis indiqué avoir interpellé le fondateur de Bitzlato, le Russe Anatoly Legkodymov. Ce nom n’a pas suscité d’émoi, la plateforme crypto enregistrée à Hong-Kong étant largement méconnue, sinon totalement inconnue.
Des utilisateurs connus pour être des criminels
Bitzlato et son dirigeant sont pourtant soupçonnés d’avoir blanchi des sommes importantes issues du cybercrime : 700 millions de dollars. Legkodymov a été arrêté sur le sol américain, à Miami, et mis en accusation devant le tribunal fédéral du district sud de la Floride.
Le patron et principal actionnaire de la bourse de cryptomonnaies intéresse par ailleurs aussi les autorités françaises, précise le communiqué du DoJ. Cette interpellation est le fruit d’une coopération internationale.
Si le service crypto a attiré l’attention, c’est en raison de ses pratiques très peu regardantes en matière de KYC. Une politique assumée, et même encouragée afin d’attirer les capitaux des criminels.
« L’accusé a écrit sur le salon de discussion interne de Bitzlato que ses utilisateurs étaient connus pour être des escrocs », rapporte le ministère de la Justice. Le service est en particulier associé à Hydra Market, une place de marché du dark web.
15M$ de recettes de ransomware déposés sur Bitzlato
Les utilisateurs d’Hydra Market ont échangé plus de 700 millions de dollars en crypto-monnaies avec Bitzlato, soit directement, soit par le biais d’intermédiaires, jusqu’à ce que Hydra Market soit fermé. »
La bourse aurait aussi été utilisée comme intermédiaire pour le blanchiment de recettes de ransomware pour un montant évalué à plus de 15 millions de dollars. Les autorités se réjouissent donc d’avoir « porté un coup important à l’écosystème des crypto-crimes ».
Bien que méconnu du grand public et de l’industrie crypto ‘traditionnelle’, le cas Bitzlato se veut un message adressé au reste du secteur et aux entreprises dont les contrôles AML seraient volontairement défaillants.
Que vous enfreigniez nos lois depuis la Chine ou l’Europe, ou que vous abusiez de notre système financier depuis une île tropicale, vous pouvez vous attendre à répondre de vos crimes devant un tribunal américain », promet le procureur général adjoint.
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