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Une étude du NBER note que 1000 investisseurs détiennent un total de 3 millions de bitcoins et 10.000 pas moins de 5 millions, soit près du tiers des BTC en circulation.
Pour Elon Musk, le DOGE est la cryptomonnaie du peuple. Des études récentes tendent à démentir cette assertion en mettant en évidence la concentration des jetons entre les mains de baleines crypto.
Qu’en est-il du Bitcoin ? Compte tenu de l’anonymat inhérent à la blockchain Bitcoin, il est complexe de distinguer entre elles les entités détenant du BTC. La concentration ne se mesure pas aux seuls avoirs des principales adresses Bitcoin.
Les investisseurs détiennent 50% du BTC
Parmi celles-ci se trouvent en effet de nombreux intermédiaires, comme des exchanges. Pour évaluer la concentration de richesse, des chercheurs du National Bureau of Economic Research (NBER) ont donc développé un algorithme.
Cet algorithme leur permet ainsi de distinguer les adresses des investisseurs individuels de celles des intermédiaires. Les chercheurs en tirent ainsi plusieurs conclusions. D’abord, les soldes de BTC détenus par les intermédiaires ne cessent d’augmenter depuis 2014.
Fin 2020, ces acteurs détenaient 5,5 millions de bitcoins, soit environ un tiers du BTC en circulation. L’étude, citée notamment par Bloomberg, note que le cold wallet de Binance constitue un des principaux wallets de ce genre avec 300.000 bitcoins fin juin 2021.
Ces intermédiaires sont aujourd’hui englobés dans la liste des riches adresses affichant un solde d’au moins 1000 BTC. Au 31 décembre, on en dénombrait 2258, détenant au total 7,9 millions de jetons, soit environ 50% de l’ensemble du BTC en circulation.
Le rôle central des exchanges
Ce chiffre, toutefois, ne distingue pas investisseurs individuels et acteurs du marché. Par conséquent, il ne fournit pas une juste mesure du niveau de concentration de la richesse. Grâce à son algorithme, le NBER parvient à une classification plus précise des adresses.
Parmi les 2258 adresses riches, les chercheurs en identifient 1013 comme individuelles et 1154 associées à des intermédiaires. Pour 47, la distinction n’est pas tranchée. Cette ventilation permet quoi qu’il en soit une meilleure appréciation de la répartition du BTC.
Ainsi, les investisseurs individuels pèsent collectivement 8,5 millions de jetons. Toutefois, la concentration reste conséquente puisque les 1000 premiers en contrôlent environ 3 millions. Quant aux 10.000 plus riches détenteurs de BTC, ils montent à plus de 5 millions de tokens.
Cette étude permet à ses auteurs de tirer 3 conclusions principales. Premièrement, les exchanges « jouent un rôle central dans le système Bitcoin. Ils expliquent 75 % du volume réel de Bitcoin ». En revanche, transactions illégales et récompenses de minage ne représentent « qu’une partie mineure du volume total ».
L’adoption du BTC profite à un petit nombre
La seconde observation porte sur le minage Bitcoin. Les chercheurs notent que « la capacité de minage de Bitcoin est très concentrée, mais qu’elle varie de manière anticyclique selon les récompenses ».
Ainsi, le risque d’une attaque de type 51% augmente lorsque le prix du bitcoin chute précipitamment ou après un halving. Enfin, malgré la démocratisation croissante du BTC, l’actif demeure extrêmement concentré.
“Cette concentration inhérente rend le Bitcoin sensible au risque systémique et implique également que la majorité des gains résultant d’une adoption plus poussée sont susceptibles de profiter de manière disproportionnée à un petit groupe de participants”, en déduit l’étude.
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