L’incontournable fonds Andreessen Horowitz plus connu sous l’acronyme « a16z » a injecté 70 millions de dollars au sein de Lido Finance, un protocole de staking liquid basé sur Ethereum.
Alors que la géopolitique accapare et cannibalise l’attention y compris de l’écosystème crypto, particulièrement sensible aux soubresauts internationaux, la gestion des « affaires courantes » est reléguée au second plan. Néanmoins, pendant ce temps qui semble littéralement suspendu, les protagonistes de la crypto-sphère continuent de faire leurs emplettes. A l’instar de l’inénarrable fonds Andreessen Horowitz qui a fait état d’un investissement de 70 millions de dollars au sein de Lido, un protocole de staking liquid basé sur Ethereum.
Pour les néophytes, le staking peut être considéré comme le calque du mining en vigueur sur les blockchains PoW (Proof of Work) type Bitcoin et a donc vocation à valider des opérations sur une blockchain PoS ( Proof-of-Stake ou preuve d’enjeu dans la langue de Molière) en immobilisant des tokens. Un modus operandi « miroir » à celui en vigueur sur Bitcoin. Au-delà de ces contingences techniques, l’investissement d’a16z s’avère particulièrement stratégique en vertu de la transition ou plutôt la migration à venir d’Ethereum vers un mécanisme PoS.
Celui-ci s’avère plus plus économe en énergie et permet aux utilisateurs de valider les transactions via des dépôts de jetons temporaires (ou staking) en échange de récompenses. Ethereum a donc tout intérêt à encourager les détenteurs d’ethers à miser leurs tokens, sinon une transition PoS sécurisée ne sera pas possible. C’est là qu’intervient Lido – qui se taille la part du lion avec 80% de parts de marché sur ce segment spécifique- dont la vocation est de mettre « de l’huile dans les rouages » afin que cette transition ou ce « basculement » se fasse dans des conditions idoines.
En émettant un jeton liquide natif Ethereum, Lido vous permet d’utiliser de l’ether stacké comme garantie au sein d’un protocole DeFi, de la même manière que vous pouvez utiliser l’ETH actuellement », souligne-t-on chez a16z.
Car à l’heure actuelle si un utilisateur souhaite miser son ETH, il devra, soit mettre en place un minimum de 32 ETH (d’une valeur de plus de 85 000 dollars au moment de la rédaction de ces lignes), soit de s’appuyer sur un échange centralisé comme Coinbase ou Binance pour mettre en commun ses jetons avec ceux des autres utilisateurs dans des pools.
Et pour « montrer » sa foi en ce projet, Andreessen Horowitz a annoncé avoir investi, une partie des 70 millions de dollars dans Lido, en ethers et avoir même racheté certains jetons de gouvernance de Lido (LDO pour Lido Dao Token) à d’autres détenteurs. Parallèlement à cet investissement, la société de capital-risque a également « stacké » une partie de ses propres avoirs crypto avec la solution de Lido.
Cette dernière est régie par une organisation autonome décentralisée (DAO), une structure qui permet au groupe de supprimer les minimums de mise individuels pour les utilisateurs en mutualisant leurs actifs. La DAO comptait 90 membres votants l’année dernière, tous détenteurs de LDO. Ces derniers agissent collectivement en tant qu’entité décisionnelle du Lido. « Toutes les grandes décisions passent par la DAO », appuie, dans les colonnes de TechCrunch, Konstantin Lomashuk, cofondateur de Lido. Avec a16z en guise de partenaire, Lido peut rêver encore plus grand.
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