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L’Afrique, terre promise de la crypto ?

Afrique
Crédit : Shutterstock

Estimant que l’Afrique jouit d’un potentiel des plus intéressants sur le segment des crypto-actifs et de la blockchain, Crypto Valley Venture Capital annonce le lancement prochain d’un fonds destiné à financer une centaine de start-up du continent.

 

Le capital-risqueur Crypto Valley Venture Capital (CV VC) nourrit de grandes ambitions pour le continent africain. « Nous voulons soutenir les meilleures idées sur l’ensemble du continent », a déclaré avec un enthousiasme non feint Olaf Hannemann, cofondateur et directeur des investissements de CV VC. L’entité s’est d’ailleurs, outre cette actualité, atteler à la rédaction d’un rapport intitulé « African Blockchain Report », présenté cette semaine à Davos, pointant les potentialités du continent sur le front des crypto-actifs et de la blockchain. L’un des enseignements majeurs de ce rapport fait état d’un financement des start-up africaines de la blockchain 11 fois supérieur au financement global du capital-risque africain.

Une brèche au sein de laquelle CV VC devrait allègrement s’infiltrer et étendre ainsi son influence sur le continent. Pour rappel, le capital-risqueur a déjà « tissé sa toile » au sein d’une douzaine de jeunes pousses sur place, soutenant, pêle-mêle, Leading House Africa, une start-up nigériane permettant l’enregistrement foncier sur la blockchain, ou encore Mazzuma, une plateforme de paiement mobile du Ghana.

Comme évoqué en préambule, le fonds aura vocation à soutenir jusqu’à une centaine de start-up du secteur essentiellement en provenance du Kenya, du Nigeria, du Ghana, d’Afrique du Sud ou encore d’Égypte. Mais comme rappelé par Olaf Hannemann « toutes les idées sont bonnes à prendre » et CV VC s’engage à soutenir l’ensemble des initiatives qui recueilleraient son attention sur tout le continent.

Une vitalité et un bouillonnement créatif mis en exergue dans le rapport diligenté par CV VC. « Le continent africain est en train de devenir un lieu d’investissement technologique dynamique. Les esprits vifs sont à l’origine de développements précieux ». Tête de gondole de ce futur « 3.0 », le Centrafrique, qui a récemment érigé Bitcoin au statut de monnaie légale (aux côtés du franc CFA), n’échappe à cette effervescence. Si les observateurs, face à cette nouvelle au sein du second pays le moins développé du monde selon l’ONU, n’ont pas caché leur perplexité, le pays, lui, continue de tracer son sillon.

Ainsi, le chef de l’état Faustin-Archange Touadéra a donné le coup d’envoi, sur Twitter, du projet Sango – référence à la langue véhiculaire de la République centrafricaine- qui doit permettre l’émergence d’un crypto-hub économique sur le continent. Autre initiative au sein de ce projet, la mise en branle d’une « cité pharaonique » baptisée « Crypto Island » qui n’est pas sans rappeler la « Bitcoin City » présentée par le président du Salvador l’an dernier, première nation à avoir adopté Bitcoin en tant que monnaie légale.

« Cette initiative (le projet Sango ndlr) dispose, au-delà de la politique et de l’administration, du potentiel pour remodeler le système financier de la République centrafricaine », a développé le chef de l’Etat sur le réseau social. Fort de cette initiative, la Centrafrique espère devenir la « source du lumière » du continent sur le front de la crypto. Et faire ainsi de nombreux émules.

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Samir Hamladji
Rédacteur et reporter - Journaliste pour plusieurs grands médias tels que LesEchos ou Challenges, Samir a été en charge de la rubrique Finance chez Forbes de 2016 à 2019. Il s'intéresse depuis plusieurs années à l'écosystème des crypto-monnaies et de la blockchain.