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Pour Kristalina Georgieva du FMI, les monnaies numériques de banques centrales ont le potentiel de remplacer les espèces. Plusieurs pays ont commencé à émettre ce type de monnaies.
Durant le Singapore FinTech Festival 2023, la directrice du Fonds monétaire international, Kristalina Georgieva, a affirmé que les monnaies numériques de banques centrales pourraient à terme remplacer le cash, a signalé CNBC ce mercredi.
Les CBDC peuvent remplacer les espèces dont la distribution est coûteuse dans les économies insulaires. Elles peuvent offrir de la résilience dans les économies plus avancées. Et elles peuvent améliorer l’inclusion financière là où peu de personnes possèdent un compte bancaire », a-t-elle dit.
Abrégée CBDC en anglais ou MNBC en français, une monnaie numérique de banque centrale est une version tokenisée d’une devise fiduciaire telle que l’euro ou le dollar.
Les CBDC offriraient une alternative sûre et peu coûteuse [au cash]. Elles offriraient aussi un pont entre les fonds privés et un étalon pour mesurer leur valeur, tout comme les liquidités que nous pouvons aujourd’hui retirer de nos banques« , a-t-elle ajouté.
Selon le FMI, qui prépare une infrastructure pour assurer l’interopérabilité des différentes CBDC à l’échelle mondiale, plus de 100 pays explorent actuellement les possibilités offertes par ces nouvelles monnaies.
La Banque des règlements internationaux indiquait cet été que la majorité des banquiers centraux (93%) étaient « engagés dans une certaine forme de travail » autour des CBDC. D’après la BRI, il pourrait y avoir 15 CBDC de détail et 9 CBDC de gros en circulation en 2030.
Le niveau d’intérêt mondial pour les CBDC est sans précédent. Plusieurs banques centrales ont déjà lancé des projets pilotes ou même émis une CBDC », a indiqué Georgieva.
Quelques pays, dont la Chine ou le Nigeria, ont en effet commencé à émettre des CBDC. En Europe, la banque centrale annonçait dernièrement entrer dans la phase de préparation de l’euro numérique. « Nous devons préparer notre monnaie pour le futur », clamait sa présidente Christine Lagarde.
La chef du FMI a également déclaré que l’intelligence artificielle pourrait « amplifier certains des avantages des CBDC » en fournissant notamment une notation de crédit précise.
