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Selon une étude diligentée par le World Economic Forum (WEF), les pays émergents du point de vue économique nourrissent davantage de sentiments positifs à l’égard du métaverse que les pays dits développés, comme la France ou l’Allemagne.
D’emblée, un petit point sémantique s’impose. Un pays dit « développé » du point de vue économique est un pays où la majorité de la population accède à tous ses besoins vitaux. La notion d’émergent est plus difficile à définir, selon les époques, mais, dans les grandes lignes, le pays émergent jouit d’une croissance économique fulgurante mais avec un PIB par habitant (qui n’est évidemment pas le seul critère à prendre en considération) qui demeure encore en deçà de celui des pays développés. Par exemple, le PIB par habitant en Chine s’élevait à 10 500 dollars en 2020 et celui de la France à 36 625 dollars.
Fort de ces éléments de contexte, l’étude du WEF menée de concert avec l’institut Ipsos – qui porte « seulement » sur 29 pays– évoque les sentiments contrastés de ces deux catégories de nations à l’égard du métaverse. Et force est de constater que le clivage est évident. Ainsi, la Chine (à 78%) et l’Inde (75%) nourrissent des sentiments très positifs au sujet du métaverse. Le Pérou complète le podium avec 74% d’opinions positives et est talonné par l’Arabie Saoudite (71%), la Colombie (67%) et le Mexique (65%). Un peloton de tête largement dominé par les émergents.
A l’inverse, il faut se plonger dans les abysses de ce classement pour trouver la trace de pays aux revenus les plus importants. Ainsi, le Japon, avec seulement 22% d’opinions favorables à l’égard du métaverse ferme la marche. Seulement devancé par le Royaume-Uni (26%), le Canada et la Belgique (30%). Le couple « franco-allemand » n’est guère mieux loti puisque seulement 31% des personnes interrogées dans cette étude, au sein de deux fers de lance de l’Union européenne, semblent avoir les yeux de Chimène pour le métaverse et ses atours.
La notion même de connaissance de cette technologie est également intéressante à analyser car, là-aussi, ce sont les pays émergents comme la Turquie (86%) ou encore l’Inde (80%) et la Chine (73%) qui tiennent le haut du pavé. Une proportion qui chute à 30% pour l’Allemagne et à 28% pour la France qui ne semble pas du tout, contrairement à ce que l’on pourrait croire, familier avec le métaverse.
Enfin, toujours dans la droite ligne de la grille d’analyse précédente, le volet « impact sur la vie des gens » de l’étude WEF est tout aussi révélateur. Par exemple, 89% des personnes interrogées en Afrique du Sud estiment que les applications de « Virtual learning » relatives au métaverse ont un impact significatif sur la vie des gens. Une proportion réduite de moitié au Japon, à hauteur de 45%. De même, le « tourisme virtuel » via le métaverse trouve grâce aux yeux des Indiens à hauteur de 73% quand les Néerlandais jugent son impact très limité, de l’ordre de 29%. Une étude, une fois n’est pas coutume, (très) riche en enseignements.
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