Première entreprise de l’écosystème crypto indien à atteindre le statut de licorne l’an passé, l’exchange CoinDCX, fort d’un nouveau financement de 135 millions de dollars, a vu sa valorisation doubler en moins d’une année, à 2,15 milliards de dollars.
La « cryptosphère » indienne se porte bien. Merci pour elle. Auréolée d’une nouvelle levée de fonds de 135 millions de dollars, la crypto-bourse CoinDCX, fer de lance de l’écosystème locale, a vu sa valorisation dépasser les 2 milliards de dollars. Dans le détail, Steadview et Pantera Capital ont été à la manœuvre de tour de financement de série D auquel d’autres protagonistes de premier plan se sont greffés. Citons pêle-mêle Coinbase Ventures, Kingsway, Draper Dragon, Republic ou encore Kindred. Au total, CoinDCX peut se targuer d’avoir levé plus de 245 millions de dollars.
La start-up de Mumbai, désormais plus que jamais licorne, mettra à profit cette nouvelle manne pour étoffer ses effectifs, comme de coutume en de telles circonstances, mais également pour élargir sa gamme de produits et son offre de services à ses plus de 10 millions d’utilisateurs. CoinDCX emploie actuellement 400 personnes mais aimerait renforcer ce contingent pour atteindre les 1 000 employés d’ici la fin de l’année, même si en dépit d’un important bassin de population, les personnes disposant d’une expérience significative dans le secteur se font rares.
L’aspect le plus intéressant et plus prometteur dans ce nouveau tour de table réside dans la qualité des investisseurs qui nous rejoignent ainsi que la confiance dont ils ont fait preuve à l’égard de ce marché », a réagi Sumit Gupta, cofondateur et directeur général de CoinDCX, dans un entretien avec TechCrunch. Et d’ajouter. « Cela va donner un véritable coup de pouce non négligeable à l’ensemble de l’industrie ».
Le dirigeant manie, à cet égard, le langage diplomatique en parlant de « coup de pouce », dans la mesure où CoinDCX a été touché de plein fouet par l’entrée en vigueur, fin mars, de la nouvelle réglementation concernant les cryptomonnaies dans le pays. En effet, New Delhi a choisi la voie de la taxation à outrance, à hauteur de 30%, sur l’ensemble des revenus liés à l’investissement dans les actifs numériques. Une décision, de facto, préjudiciable à l’ensemble de l’industrie crypto indienne et qui a également freiné l’arrivée de nouveaux utilisateurs sur la plateforme.
« Certes, nous continuons de voir de nouveaux utilisateurs venir nous rejoindre mais cette croissance n’est pas aussi élevée qu’il y a deux mois environ », constate Sumit Gupta. Pour autant l’entreprise a évidemment fait savoir qu’elle mettrait tout en œuvre pour offrir « davantage de confort » aux régulateurs et qu’elle s’efforcerait d’intensifier ses efforts en matière de pédagogie et d’éducation aux investisseurs.
En revanche, concernant ses nouveaux produits, CoinDCX a opposé une fin de non-recevoir à la possibilité d’émettre son propre jeton, à l’image de Binance ou de FTX. « Nous ne voulons pas lancer un jeton pour le plaisir. Je pense que nous nous en sortons déjà plutôt bien. Nous sommes très prudents à propos de chaque nouvelle fonctionnalité ou produit que nous mettons en place », explique le cofondateur, préférant les exemples de Coinbase ou de Kraken, plateformes ayant fait le choix de ne pas émettre de token natif. Une « source d’inspiration » pour CoinDCX qui n’a pas fini de grandir au sein d’un marché local doté d’un immense potentiel.
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