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Si plus de 14 milliards de dollars ont été le fruit de transactions malveillantes en 2021, l’ardeur des investisseurs – avec des transactions globales en hausse de 567% – a permis de diluer massivement la proportion de ces activités illicites.
Un paradoxe. Alors que le volume des transactions liés à des activités criminels s’est établi à un niveau record de 14 milliards de dollars, soit une augmentation de 79% par rapport à 2020, l’acharnement effréné des investisseurs a permis d’endiguer cette vague néfaste. Avec un volume de transactions « licites » en hausse de 567% sur la même période, les activités liées à la crypto-criminalités ne représentaient, dès lors, qu’une proportion infinitésimale du total du volume, soit 0,15%. Le taux le plus bas depuis 2017.
Avec une forte croissance de l’utilisation légitime de la crypto-monnaie dépassant de loin celle dévolue à des activités criminelles, la part des activités illicites dans le volume des transactions de crypto-monnaie n’a jamais été aussi faible », souligne le spécialiste de l’analyse blockchain Chainalysis dans son rapport annuel sur cette thématique.
La « force du nombre » aura ainsi permis de terrasser les crypto-criminels, réduisant leur butin à portion congrue. Malgré cela, ce sont les escroqueries de toute obédience qui se taillent néanmoins la part du lion, en hausse de 82%, avec 7,8 milliards de crypto-monnaies évaporés dans la nature.
Sur ce montant, plus 2,8 milliards de dollars d’escroqueries sont à mettre à l’actif des « Rug Pull », « élue » haut la main escroquerie de l’année 2021. Profitant de la crédulité de certains primo-investisseurs – mais pas que- des personnes mal intentionnées posent les jalons d’un projet bidon, mais suffisamment crédible de prime abord, afin de réunir un « pool » d’investisseurs. Une fois les fonds rassemblés, les escrocs s’enfuient avec le magot, sans demander leur reste. Laissant les investisseurs dans le plus grand désarroi et écornant davantage un écosystème pas forcément réputé, aux yeux du grand public, pour sa bienveillance et la sécurité de ses opérations.
En outre, ce recensement ciselé par les experts de Chainalysis signale que 2,2 milliards de dollars ont été également dérobés par des hackers chevronnés à partir de protocoles dits de finance décentralisée (DeFi). « L’augmentation des vols liés à la DeFi représente l’accélération d’une tendance que nous avons déjà identifiée dans le rapport Crypto Crime de l’année dernière ».
Et de poursuivre. « La plupart des cas de vol sur des protocoles DeFi peuvent être attribués à des erreurs dans le code de contrats intelligents régissant ces protocoles, que les pirates exploitent pour voler des fonds, similaires aux erreurs qui permettent aux Rug Pull de se mettre en place ». Fort de ce constat, les chercheurs de Chainalysis développent également leurs préconisations pour tenter de contrecarrer les velléités malveillantes.
« Alors que la crypto-monnaie continue de croître, il est impératif que les secteurs public et privé travaillent ensemble pour s’assurer que les utilisateurs peuvent effectuer des transactions en toute sécurité et que les criminels ne peuvent pas abuser de ces nouveaux actifs ». Une recommandation bienvenue alors que les nouveaux actifs mentionnés, au premier rang desquels les NFT, en dépit de leur caractère unique, pourraient être la prochaine cible de ces criminels chevronnés toujours prompts à profiter de la crédulité des investisseurs.
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