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Débuts timides pour les micro-contrats ETH sur un marché tendu

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Les conditions de lancement sur le marché des crypto-actifs ne sont pas optimales. Néanmoins, CME se félicite d’avoir franchi le cap des 100.000 contrats pour ses micro-futures sur Ethereum.

 

Les cours du Bitcoin et d’Ethereum restent orientés à la baisse. Le prix du BTC évolue ainsi toujours sous le niveau des 50.000 dollars. Quant à l’ether, son cours reste bloqué sous 4.000 dollars.

Avec ses nouveaux contrats à terme, le Chicago Mercantile Exchange (CME) espérait cependant dynamiser le marché. Mais c’était sans compter sur l’incertitude économique mondiale et la crise sanitaire.

Une « croissance rapide »pour les micro-futures

En février dernier, CME lançait des futures sur l’Ether. Et depuis le 6 décembre, la bourse propose également des micro-futures sur la seconde cryptomonnaie du marché. Ces contrats permettent aux traders individuels et aux institutionnels d’investir dans des produits de 0,1 Ether.

Deux semaines après ce lancement, CME revendique plus de 100.000 contrats micro-futures. Pour son directeur des investissements alternatifs, ces premiers résultats sont encourageants.

La participation à notre contrat à terme Micro Ether a augmenté rapidement depuis son lancement il y a deux semaines, et nous sommes encouragés par la forte adoption et le soutien des clients jusqu’à présent », déclare Tim McCourt.

CME estime que ce nouveau contrat, équivalent à 1/500ème de la taille de ses plus grands contrats à terme Ether, offre des avantages aux investisseurs. Pour Tim McCourt, les micro Ether favorisent une meilleure gestion du risque « de manière efficace et rentable ».

En comparaison des débuts des micro futures Bitcoin, l’adoption de ces contrats Ether est plus timide néanmoins. Après leur cotation le 3 mai, les futures BTC dépassaient les 200.000 contrats après 2 semaines.


2022, année majeure pour Ethereum

Il est vrai cependant que Bitcoin bénéficiait alors d’une aura bien supérieure à celle d’Ethereum auprès des institutionnels. Mais surtout, le contexte de marché était très différent. Le cours du Bitcoin se situait dans une fourchette de 55 à 60K$, un niveau alors inédit.

Le potentiel des micro Ether ne doit donc pas encore être enterré. Ethereum s’est nettement développé dans le portefeuille des institutionnels. En outre, 2022 sera une année majeure pour la blockchain publique. Celle-ci doit migrer vers le proof-of-stake, une étape largement attendue.

Cette migration devrait s’accompagner d’une accentuation de la tendance déflationniste d’Ethereum. En clair, ce sont moins de nouveaux jetons qui seront minés. Or, depuis le hard fork London, cette émission se réduit déjà.

En novembre, elle était de 37K ETH d’après Messari. « Il est possible que décembre devienne le premier mois au cours duquel l’Ethereum connaisse une émission nette négative (déflation) », écrit le cabinet d’analyse.

Si la demande se maintient, le prix de l’ether devrait donc progresser. Et les contrats micro-futures pourraient alors éveiller un plus grand intérêt.

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Christophe Auffray
Cofondateur et rédacteur en chef adjoint - Journaliste spécialiste de la transformation numérique depuis 2005, Christophe a notamment été rédacteur en chef adjoint chez ZDNet. Il suit de près l’actualité autour des actifs numériques et la décrypte au quotidien. Contact : christophe@coins.fr