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Ethereum : JPMorgan s’interroge sur l’effet Shanghai

Crédit : Shutterstock

Ethereum a concrétisé en avril avec Shanghai sa migration vers le PoS. Si le staking a progressé, d’autres indicateurs d’activité restent en revanche décevants, constate la banque JPMorgan.

 

Début avril, la mise à jour Shanghai, aussi nommée Shapella (Shanghai + Capella), était activée sur la blockchain Ethereum. Celle-ci était très attendue puisqu’elle entérinait le passage du PoW au PoS en permettant le retrait des ETH en staking.

Quelques mois après la mise à jour, les analystes de JPMorgan tirent néanmoins un bilan plus que pessimiste de Shanghai et de ses bénéfices. Si l’upgrade d’Ethereum devait générer une hausse d’activité, le résultat se fait attendre.

L’activité du réseau Ethereum « plutôt décevante »

« L’offre d’éther se réduit et le staking a fortement augmenté », relève la banque dans une note. Elle souligne aussi le gain considérable obtenu en matière de consommation d’énergie. La blockchain en consomme 99% de moins.

Toutefois, « l’augmentation de l’activité du réseau a été plutôt décevante ». Pour étayer ce constat, les analystes observent que le nombre de transactions quotidiennes chute de 12% depuis la mise à jour de Shanghai.

La tendance est également baissière pour le nombre d’adresses actives chaque jour (-20%) et la valeur totale bloquée (TVL) dans la finance décentralisée (DeFi) sur la blockchain, qui a perdu près de 8%.

Un staking en hausse, mais sans décentraliser suffisamment

La coupable, ce n’est cependant pas Shanghai. En revanche, bear market oblige, les effets attendus de la mise à jour ont été rognés. Pour JPMorgan, les « forces baissières » de 2022, comme la faillite de FTX, ont très probablement contrebalancé l’effet Shanghai.

Reste les gains plus que significatifs enregistrés sur le staking. La mise à jour a permis un bond de 50% dans ce secteur. Au-delà de l’intérêt pour les investisseurs, une progression du staking rime, à première vue, avec une meilleure sécurisation du réseau.

Ce point est cependant à relativiser, juge JPMorgan. La « part des protocoles de staking liquides tels que Lido reste inconfortablement élevée, ce qui soulève des questions sur la centralisation », préviennent les analystes.

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Christophe Auffray
Cofondateur et rédacteur en chef adjoint - Journaliste spécialiste de la transformation numérique depuis 2005, Christophe a notamment été rédacteur en chef adjoint chez ZDNet. Il suit de près l’actualité autour des actifs numériques et la décrypte au quotidien. Contact : christophe@coins.fr