Désireux d’élargir le « champ des possibles » proposé par la technologie blockchain dans le jeu vidéo, la jeune pousse française Cometh vient de boucler un tour de financement de 10 millions de dollars, avec, entre autres, Ubisoft à la manœuvre.
« Notre équipe crée des jeux qui explorent les nouvelles possibilités offertes par la technologie blockchain ainsi que les outils pour améliorer les jeux traditionnels avec elle ». Telle est la proposition, impulsée par Jérôme de Tychey, le fondateur de Cometh. Un ambitieux dessein, au regard de la concurrence accrue sur ce segment, pour lequel la jeune pousse hexagonale vient de procéder à un financement de démarrage à hauteur de 10 millions d’euros.
The @MUSTCometh team just raised $10M to create blockchain games running end-to-end on smart contracts that easily integrate with DeFi protocols.
The latest game is out today with tons of exciting features: pic.twitter.com/YuWPIrmYpY— Jerome de Tychey 🦇🔊🐘 (@jdetychey) May 5, 2022
Un tour de table dirigé, de concert, par la société de capital-risque White Star Capital ou encore le géant du jeu vidéo Ubisoft, sans oublier Stake Capital. Parmi les autres participants figurent pêle-mêle d’autres protagonistes de l’écosystème tels que Serena Capital, Shima Capital et IDEO Colab Ventures. En dépit de ces solides partenaires, Cometh a tenu à « garder le mystère » concernant sa valorisation.
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« Cometh construit une véritable plate-forme de jeu de bout en bout qui alimente la prochaine génération de jeux P2E [play-to-earn] », s’est, évidemment, enthousiasmé l’état-major White Star Capital par l’intermédiaire de son associé général Sep Alavi. Dans le détail, la jeune pousse parisienne façonne des jeux qui peuvent se connecter de manière transparente aux protocoles DeFi. Elle développe également des produits en « marque blanche » pour aider les sociétés de jeux dites traditionnelles établies à développer des fonctionnalités web3.
« Le jeu vidéo entre dans une nouvelle ère de connectivité de masse et de propriété numérique des actifs jouables », souligne le fondateur de Cometh, bien décidé à embarquer dans le « train en marche » du crypto-gaming. Un segment de marché en pleine effervescence comme en attestent les multiples opérations de ces derniers mois. Dernier exemple en date, la volonté de l’éditeur Square Enix de développer ses positions sur ce marché. Quitte à sacrifier ses franchises iconiques, à l’instar de Tomb Raider ou encore Deus Ex.
Une actualité particulièrement dense pour le secteur et pour Cometh, qui outre cette communication sur cette levée de fonds, présente également, aujourd’hui, son second projet intitulé « Cometh Battle », un jeu de stratégie-tactique de « bataille spatiale » élaboré sous la forme de cartes. Le jeton émis par la société, en l’occurrence le MUST, permet d’acquérir divers vaisseaux spatiaux au format NFT, les ventes de ces derniers se voyant redistribuées sous la forme d’astéroïdes dans le jeu.
Son premier opus, construit sur Polygon, a rassemblé plus de 10 000 joueurs selon les données de la société. Cometh se présente, plus prosaïquement, comme l’architecte du jeu qu’il perçoit également comme un « produit DeFi gamifié ».
Visiblement enclin à faire feu de tout bois, Cometh met également sa technologie au service de marques ou d’artistes désireux de lancer leur propre collection de NFT. Ainsi, l’artiste Helena Hauss aura recours au « savoir-faire » de la start-up française en la matière pour présenter son travail à la Biennale de Venise.
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