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Le cofondateur d’Ethereum, Vitalik Buterin, s’est positionné sur le conflit armé opposant la Russie à l’Ukraine, qualifiant de « crime contre les deux peuples » la décision de Moscou de mener « une opération militaire spéciale » contre son voisin.
La tension a atteint son paroxysme en Ukraine où les troupes de Vladimir Poutine, sous le couvert d’une « opération militaire spéciale » ont ouvert plusieurs fronts. Une invasion à peine voilée qui a enjoint de nombreuses personnalités, issues des deux pays à se positionner et sortir de l’ornière. C’est notamment le cas de Vitalik Buterin, cofondateur d’Ethereum et né en Russie en 1994, bien que sa famille émigrât rapidement vers le Canada, en 2000, alors qu’il n’était âgé que de six ans.
Date à laquelle Vladimir Poutine entamait son premier mandat, dans une Russie en décrépitude malmenée par les années Eltsine et la chute de l’URSS.
Plus policé et mondialement connu – bien au-delà des cénacles crypto- pour être l’architecte de la blockchain Ethereum, et en dépit de sa volonté initiale de ne pas entacher son réseau de considérations politiques, Vitalik Buterin n’a pas pu rester de marbre devant la dégradation de la situation entre la Russie et l’Ukraine. Avec pour point d’orgue, comme susmentionné, l’invasion de l’Ukraine par les troupes russes, déjà considérée par les observateurs comme le pire conflit en Europe depuis 1945.
Source : Twitter @VitalikButerin
L’invasion de l’Ukraine par la Russie est un crime contre les peuples ukrainien et russe », a déclaré, dans sa langue maternelle, le cofondateur d’Ethereum ce mercredi soir, alors que « les bruits de bottes » se faisaient déjà entendre à quelques encablures de la frontière russo-ukrainienne.
Avant la reconnaissance des républiques indépendantes de Donestk et de Louhansk, intervenue plus tôt dans la semaine, Buterin avait déjà tenté « l’approche diplomatique » sur Twitter estimant- toujours dans sa langue maternelle- qu’une « attaque contre l’Ukraine ne pouvait que nuire à la Russie, à l’Ukraine et à l’humanité ».
L’architecte d’Ethereum avait, en 2017, rencontré de visu Vladimir Poutine pour le convaincre des bienfaits de sa blockchain et « plaider la cause » des crypto-actifs auprès du maître du Kremlin. Sans grand succès sur le moment. Depuis, la Russie a soufflé le chaud et le froid sur le statut des crypto-monnaies, la banque centrale plaidant pour leur interdiction et leur bannissement total du territoire, tandis que Vladimir Poutine a exhorté l’institution à revoir sa copie et milité pour une réglementation.
Une problématique qui pourrait, d’ailleurs, connaître une accélération ces prochains jours, le recours aux crypto-actifs pouvant être considéré comme une « alternative » aux sanctions occidentales qui devraient prochainement pleuvoir sur la Russie. Enfin, désireux de répondre à ceux qui l’accusent de mettre Ethereum au service de tel ou tel camp, Vitalik Buterin n’a pas tardé à riposter, sur Twitter. « Rappel : Ethereum est neutre, mais moi je ne le suis pas ».
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