L’exchange crypto Huobi ne proposera plus à ses utilisateurs le trading de 7 jetons considérés comme des privacy coins. Motif invoqué : l’obligation de se conformer à la régulation.
Cette année, les États-Unis ont porté un coup sévère au service de mixage crypto Tornado Cash. Celui-ci est accusé d’avoir facilité du blanchiment d’argent. Mais la criminalisation de Tornado Cash suscite des oppositions au sein de l’industrie crypto, notamment du principal exchange américain Coinbase. L’entreprise participe à une action en justice contre l’administration US.
Une régulation qui accentue la pression sur les exchanges ?
Les mixeurs ne sont toutefois pas les seuls instruments du monde des cryptomonnaies a être menacés par la régulation. Les privacy coins, dont les propriétés visent à préserver la vie privée de leurs utilisateurs, sont elles aussi dans le collimateur des autorités.
Le mouvement n’est pas nouveau cependant. Au cours des deux à trois dernières années, plusieurs exchanges ont pris la décision de retirer certains de ces jetons de leurs plateformes par sécurité juridique.
La menace légale n’est, semble-t-il, pas encore totalement écartée pour les acteurs du marché. La bourse crypto Huobi annonce le retrait prochain, le 19 septembre, de 7 jetons relevant des privacy coins.
La difficile cohabitation entre privacy et règles AML
A cette date, Dash (DASH), Decred (DCR), Firo (FIRO), Monero (XMR), Verge (XVG), Zcash (ZEC) et Horizen (ZEN) ne seront plus proposés par Huobi. Depuis une semaine déjà, le trading spot et à terme de ces tokens était suspendu.
Huobi Global se conforme strictement aux politiques de conformité de chaque pays et région et s’efforce toujours de protéger les actifs de ses utilisateurs », se contente de justifier la firme.
L’exchange assure, par ce biais, se mettre « en conformité avec les dernières réglementations financières ». L’entreprise ne précise pas à quelles réglementations spécifiques sa politique de listing se conforme ici.
Huobi n’est pas précurseur dans ce domaine. Plusieurs exchanges ont déjà décidé ces dernières années de bannir ce type de tokens, comme par exemple l’américain Bittrex. Ces crypto-actifs posent notamment des difficultés dans le cadre du respect de la législation sur le blanchiment d’argent.
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