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Kim Kardashian poursuivie pour avoir mis en avant EthereumMax (EMAX)

Crédit : Shutterstock

Kim Kardashian et le boxeur Floyd Mayweather sont accusés d’avoir artificiellement fait grimper le cours d’EthereumMax (EMAX) – aujourd’hui en déliquescence -, à coups de publicités et autres posts sponsorisés sur les réseaux sociaux.

 

Les célébrités et autres influenceurs de toute obédience sont légion à avoir à avoir succombé aux sirènes des crypto-actifs. Profitant de leur notoriété et de leurs followers sur les réseaux sociaux, certains – moyennant finances – n’hésitent pas à vanter les mérites de diverses plateformes d’échanges. En France, la starlette de la télé-réalité Nabilla s’était d’ailleurs faite taper sur les doigts par l’AMF en janvier 2018 pour avoir « distillé des conseils » sur Bitcoin et fait la promotion d’un site permettant d’acheter des crypto-monnaies.

Au regard de ses nombreux abonnés, souvent jeunes et peu rompus aux arcanes de l’écosystème crypto, l’influenceuse a été accusée de publicité dissimulée, ses abonnés pouvant croire, à tort, que la promotion de ce site était l’émanation d’une « expérience personnelle positive désintéressée ». Conséquence : la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes l’avait condamné à une amende de 20 000 euros.

Outre-Atlantique, son « homologue » Kim Kardashian est accusé par plusieurs investisseurs lésés d’avoir fait des « déclarations trompeuses et mensongères » sur le jeton émis par la société Ethereum Max, l’EMAX. Si l’ex-épouse de Kanye West a, à la différence de Nabilla, avait bien indiqué la mention « AD » (pour publicité) sur son post Instagram en date de juin dernier, celui-ci aurait néanmoins fait gonfler le prix de l’EMAX.

Chose (peut-être) rendue possible grâce à une communauté de 250 millions de followers. Au même moment le champion poids-lourds Floyd Mayweather arborait avant son combat contre le youtubeur Paul Logan un t-shirt à l’effigie du token EMAX. Fort de « ses ambassadeurs de prestige » auquel il convient d’ajouter l’ancien basketteur des Boston Celtics, Paul Pierce, qui a lui aussi vanté cet actif sur Twitter, le cours de l’EMAX s’est littéralement affolé, s’envolant de 1 260 % atteignant un pic historique à 0,000008546 $ en juin de l’année dernière.

Cours Ethereum Max (EMAX) depuis son lancement – Source : Coinmarketcap

Quinze jours plus tard, le jeton avait perdu 97% de sa valeur, laissant « sur la paille » plusieurs petits investisseurs qui ont décidé de se réunir pour porter plainte.

Les activités promotionnelles inappropriées des promoteurs ont généré un volume de transactions nécessaire à tous les détenteurs pour se délester de leurs jetons EMAX au profit d’investisseurs sans méfiance. Les promoteurs en ont ainsi profité pour vendre leurs jetons pendant la période la plus pertinente (mai-juin 2021) et, ainsi, en tirer de substantiels bénéfices », peut-on lire dans cette plainte.

Sommé de s’expliquer, un porte-parole de la société Ethereum Max éditrice du jeton éponyme a déclaré à MarketWatch que ces allégations faisaient partie d’un « récit trompeur » à propos de l’entreprise et a affirmé que les personnes qui travaillaient sur le projet l’année dernière étaient différentes de celles qui sont actuellement impliquées.

Toujours interrogé par le média américain, l’avocat spécialiste en droit du sport, Darren Heintner s’est fendu d’un « conseil » à l’endroit de ces célébrités qui font la promotion tous azimuts de produits financiers dont ils ne maîtrisent pas forcément les spécificités. « Au cours de mes années de représentation d’athlètes et de célébrités, je leur conseille constamment qu’au-delà du langage juridique de tout contrat, ils doivent toujours être sûrs qu’ils ont vraiment une affinité pour le produit ou le service qu’ils approuvent ». Ce mercredi matin, sur Coinmarketcap, la valeur de l’EMAX oscillait autour des 0,000000017 dollars.

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Samir Hamladji
Rédacteur et reporter - Journaliste pour plusieurs grands médias tels que LesEchos ou Challenges, Samir a été en charge de la rubrique Finance chez Forbes de 2016 à 2019. Il s'intéresse depuis plusieurs années à l'écosystème des crypto-monnaies et de la blockchain.