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La France a organisé ses premières enchères d’œuvres NFT

Paris
Crédit : Shutterstock

Le 10 mars, la maison de vente aux enchères d’œuvres d’art Fauve Paris tenait une vente de NFT. C‘est la première en France depuis la parution d’une nouvelle loi.

 

Aux États-Unis ou au Royaume-Uni, les enchères d’œuvres d’art au format NFT se développent depuis plus d’un an. En France, se tenait en revanche le 10 mars la première vente de ce genre.

La législation ne permettait pas en effet aux maisons de vente de procéder à de telles enchères. La publication le 1er mars au Journal Officiel d’un loi a cependant ouvert la porte à de telles transactions.

Une révolution dans le monde de l’art

Les maisons sont désormais en droit d’organiser la vente de « biens meubles incorporels » au cours de ventes publiques. En clair, les biens numériques sont éligibles. Et c’est la maison Fauve Paris qui a inauguré la première enchère de NFT de l’Hexagone.

Pour sa dirigeante, Lucie-Eléonore Riveron, cette vente était autant une affaire commerciale qu’une opération de communication – et de pédagogie. Pour les collectionneurs traditionnels, les tokens non fongibles restent souvent des Ovnis.

La valeur des œuvres de certains de ces artistes créateurs de NFT en fait toutefois des biens qui méritent l’attention. Quelques jours avant la vente, Fauve Paris exposait 47 œuvres numériques.

Première révolution : les œuvres, des photos, des animations 3D ou encore des vidéos, ne sont plus exposées sur des cadres, mais des écrans ou des tablettes. Parmi les artistes exposés Beeple.

Si son nom ne dit peut-être rien aux amateurs d’art plus traditionnels, il est pourtant l’un des artistes les plus cotés actuellement. Un de ses NFT était acquis pour 69,3 millions de dollars en 2021 lors d’enchères organisées par la maison Christie’s.

Lors de la vente du 10 mars, l’œuvre de Beeple n’a cependant pas trouvé d’acquéreur. 20 lots restent invendus, rapportent LesEchos. Tous les NFT n’étaient pas destinés à des grandes fortunes.

Pour les moins onéreuses, il fallait compter de 500 à 800 euros. Un GIF du duo italien Hackatao était estimé entre 220.000 et 260.000 euros. L’artistique britannique Brendan Dawes a trouvé un acquéreur pour son œuvre « Here And Elsewhere » à 28 600 euros.

Christophe Auffray
Cofondateur et rédacteur en chef adjoint - Journaliste spécialiste de la transformation numérique depuis 2005, Christophe a notamment été rédacteur en chef adjoint chez ZDNet. Il suit de près l’actualité autour des actifs numériques et la décrypte au quotidien. Contact : christophe@coins.fr