Par 
La licorne française Ledger reçoit les candidats à la présidentielle autour des thèmes du Web3 et de la cybersécurité, et donc également des cryptomonnaies. La France a les cartes en main et ne doit pas refaire les mêmes erreurs, prévient Ledger.
Les crypto-actifs et son industrie en France sont à l’honneur cette semaine. Son syndicat, l’Adan, présentait avec KPMG un bilan chiffré de ses entreprises et de l’investissement parmi les Français. L’occasion de démontrer que ce marché n’est plus une niche.
Ce rendez-vous constitue également une opportunité pour ses membres de défendre la place de la crypto-monnaie dans le débat présidentiel. En janvier, l’Adan mettait en ligne un manifeste à l’attention des candidats.
Ledger utilise son aura pour mobiliser les politiques
Ledger, la première licorne française du secteur blockchain – rejoint dernièrement par Sorare -, peut mettre à contribution sa notoriété pour faire émerger ce sujet comme un thème de campagne. L’entreprise et son PDG Pascal Gauthier accueillent ainsi les candidats.
Tous ceux qui le souhaitent seront les bienvenus, quelle que soit leur couleur politique. Jean-Michel Pailhon, Chief Of Staff chez Ledger, est venu passer le message le 14 février à l’occasion de la présentation du panorama de la crypto en France. Cinq candidats ou leurs représentants seront ou ont été reçus.
C’est le cas de Gaspard Koenig et Eric Zemmour, qui a depuis dévoilé ses propositions pour les crypto-actifs. L’actuel secrétaire d’État au numérique, Cédric O, est lui aussi attendu ces prochains jours chez Ledger. Valérie Pécresse et Jean-Luc Mélenchon sont également annoncés.
La licorne et ses dirigeants exhortent la France à « soutenir les crypto-actifs » sur trois axes principaux : investir dans la formation et les talents du Web 3 et de la cybersécurité; faciliter les investissements en crypto-actifs par les entreprises et individus; accompagner, promouvoir et investir dans les infrastructures françaises de sécurité du Web 3.
Pour Jean-Michel Pailhon, l’écosystème français dispose d’atouts reconnus susceptibles de lui permettre de hisser la France parmi les principales nations crypto. C’est le cas ainsi de l’expertise technologique, des talents et de sa « réglementation innovante ».
La crypto a besoin d’ambition politique
Mais pour « gagner le match », le pays doit donc pousser sur les 3 axes identifiés précédemment. « Nous avons l’opportunité en 2022 de ne pas reproduire les erreurs du passé », sur le Web, la finance quantitative et l’intelligence artificielle.
Nous avons toutes les cartes en main pour créer les géants technologiques du Web 3”, soutient le cadre de Ledger.
Cela nécessite cependant une « ambition politique, un courage législatif et l’ambition économique », conditionne Jean-Michel Pailhon.
Ce dernier rappelle que l’écosystème mondial des crypto-actifs est « ultra concurrentiel ». Il a vu l’émergence, en 5 ans, de géants mondiaux comme Binance et Coinbase. La France, avec Ledger, dispose d’un membre parmi le top 10.
Le risque, toutefois, serait donc de voir le Web 3 être monopolisé par des colosses étrangers, à l’image de la domination des GAFAM sur le Web 2. Pour le chief en staff de Ledger, le Web 3 est « stratégique » pour la France et critique pour préserver sa souveraineté numérique.
Suivez Coins.fr sur Twitter, Linkedin, Google, Facebook ou Telegram pour ne rien manquer.
