Encore méconnu il y a quelques mois, le métaverse intéresse à présent la commissaire européenne à la concurrence. L’effet Meta (Facebook).
Entre Facebook et les autorités européennes, les relations sont régulièrement tendues. La firme, rebaptisée Meta, a déjà écopé de plusieurs sanctions pour ses pratiques en matière de concurrence et d’utilisation des données personnelles.
L’Europe semble à présent soucieuse de ne pas laisser à Meta le champ libre pour imposer ses règles au marché naissant du métaverse. C’est en substance le message émis par Margrethe Vestager.
Analyse en cours sur le métaverse
Les annonces d’octobre dernier de Meta sur le métaverse ont popularisé le concept de monde virtuel, même si ce dernier remonte aux années 2000, notamment avec le jeu Second Life. Mais elles n’ont pas échappé non plus aux autorités de la concurrence. Meta pourrait être tenté d’étouffer la concurrence sur ce marché émergent, comme il a pu le faire sur les réseaux sociaux.
Le métavers est déjà là. Alors bien sûr, nous commençons à analyser quel sera le rôle d’un régulateur, quel est le rôle de notre législateur », déclare la commissaire européenne à la concurrence.
Aucune décision n’est cependant à l’ordre du jour, précise-t-elle dans des propos rapportés par Reuters. « Tout ce que nous faisons doit être fondé sur des faits et sur les informations que nous pouvons obtenir (…). Nous devons les comprendre avant de pouvoir décider des actions appropriées ».
Bras de fer entre Meta et l’Europe sur les données
Meta investit massivement dans le métaverse. En 2021, sa division dédiée à la réalité virtuelle enregistrait ainsi 10 milliards de dollars de pertes. Pas de quoi inquiéter Mark Zuckerberg cependant, qui annonce que les investissements vont se poursuivre.
Les prémisses d’un débat autour de la régulation du métaverse s’inscrivent dans un contexte particulier. Meta laisserait entendre qu’il pourrait fermer ses services en Europe en raison de sa législation sur la protection des données et l’interdiction des transferts aux États-Unis.
Un tel scénario semble toutefois peu probable en raison des conséquences financières. Cette perspective fait néanmoins réagir plusieurs figures politiques, notamment en France.
Je confirme qu’on vit très bien sans Facebook, qu’on vivrait très bien sans Facebook. Les géants digitaux doivent comprendre que le continent européen va résister et affirmer sa souveraineté », déclare le ministre des Finances, Bruno Le Maire.
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