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Les géants américains du numérique se livrent une guerre des talents pour développer leurs solutions de Metaverse. Et Meta, ex-Facebook, débauche activement chez ses concurrents.
Meta, anciennement Facebook, s’efforce de changer d’identité. Et pour concrétiser cette nouvelle orientation stratégique, la firme de Mark Zuckerberg prévoit de lourds investissements.
En octobre dernier, Meta annonçait un premier investissement de 50 milliards de dollars dédié au développement de sa plateforme métaverse. Elle envisage en outre d’embaucher 10.000 personnes, rien qu’en Europe.
Une guerre des talents du métaverse
Les velléités du géant américain ne sont pas sans inquiéter les acteurs de moindre taille, notamment parmi les éditeurs de logiciel français. Les talents du numérique sont déjà soumis à des tensions à l’embauche.
Et le rouleau-compresseur Meta pourrait encore accentuer ces tensions. Il s’est d’ailleurs déjà mis en branle aux États-Unis. C’est ce dont témoignent d’anciens salariés de Microsoft, cités par le Wall Street Journal.
Au cours de la dernière année, une centaine de collaborateurs de la firme de Redmond quittaient sa division réalité augmentée. Ces transfuges ont rejoint les rangs de Meta pour contribuer au développement de Meta Platforms.
D’après le WSJ, Mark Zuckerberg serait particulièrement intéressé par les profils ayant participé au développement de la technologie HoloLens de Microsoft. Il s’agit d’un casque de réalité augmentée, dont les applications progressent dans le B2B.
Apple promet de gros bonus pour retenir les compétences
Résultat : sur un an, plus de 70 membres de la team HoloLens ont quitté le projet Microsoft. Parmi ceux-ci, plus de 40 travaillent désormais au sein de Meta, comme en témoigne leur profil LinkedIn.
Mais Apple est aussi ciblé par la fièvre de recrutements de son concurrent. Bien conscient du risque d’une perte de compétences, le géant de Cupertino riposte. Pour retenir ses collaborateurs, Apple propose de généreuses primes et bonus, signale Bloomberg.
Pour résister à une fuite des cerveaux, Apple dispose de moyens financiers conséquents. En début d’année, sa capitalisation boursière dépassait ainsi brièvement les 3000 milliards de dollars.
Mais toutes les entreprises présentes sur le créneau du métaverse ne disposent pas d’une telle force de frappe. Comme pour sa croissance organique, Meta pourrait donc mobiliser ses milliards de profits pour attirer les profils les plus précieux et ainsi disposer d’un atout sur les mondes virtuels.
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