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Le cabinet EY invite la blockchain et la tokenisation dans l’univers du suivi des émissions de CO2 et la traçabilité des crédits carbones en lançant EY OpsChain ESG, pour le moment en version Beta.
La blockchain peut-elle servir des projets à impact positif ? Plusieurs le démontrent dans le domaine de l’environnement. Deux exemples récents : la blockchain PoCR du Crédit Agricole ou l’utilisation de la plateforme Veritree par Samsung dans le cadre d’un plan de reforestation à Madagascar.
Le cabinet EY, qui propose déjà des services technologiques basés sur cette technologie via sa plateforme SaaS EY Blockchain, introduit un nouveau produit axé environnement. Encore en version Beta, il s’agit d’EY OpsChain ESG.
Une plateforme de confiance pour la traçabilité
Conçu sur le réseau Ethereum, l’application a pour but de fournir « une vue unique et vérifiable des émissions de CO2 ». EY répond ainsi à une problématique sensible des entreprises, qui « peinent à mesurer et à suivre avec précision leur empreinte carbone », selon l’annonce.
Pour son concepteur, le service blockchain répond en outre au besoin de transparence des consommateurs, partenaires commerciaux et régulateurs. Sur ce point, l’argument d’EY est de mettre à disposition « une plateforme de confiance pour la traçabilité des émissions et des crédits carbone ».
Et pour remplir ce rôle de tiers de confiance au sein d’un écosystème, l’entreprise s’appuie donc sur la tokenisation.
En tokenisant les émissions des produits, EY OpsChain ESG permet aux entreprises de comprendre clairement leurs positions en matière de CO2, ce qui les aide à prendre des décisions plus éclairées dans leur parcours ESG », précise EY.
Des données ESG standardisées, validées et vérifiables
Pour le calcul et le suivi de ces émissions, le cabinet s’appuie sur les standards de l’InterWork Alliance for Carbon Emissions Tokens. Le fonctionnement de l’application garantit en principe la nature inaltérable des rapports fournis sur les émissions actuelles.
De plus, les données compilées sont « vérifiables de manière indépendante grâce à l’intégration de validateurs de données d’émissions clés ». La solution doit enfin permettre aux utilisateurs de prouver « l’authenticité des compensations carbone utilisées pour réduire leur impact environnemental ».
En utilisant des jetons de crédit carbone, créés ou obtenus sur le marché, les entreprises peuvent désormais avoir une visibilité sur leurs actions en faveur de la décarbonisation », souligne Paul Brody, EY Global Blockchain Leader.
Les crédits carbones, un sujet pour le Français Carbonable
Les objectifs nets zéro étant plus que jamais soumis à un examen minutieux, notre nouvelle solution offre aux entreprises la possibilité de présenter l’histoire ESG de leur organisation sur une plateforme numérique de confiance », ajoute Sam Azad, le product owner d’EY OpsChain ESG.
Une startup française Web3, Carbonable, fait le même constat. Grâce à sa plateforme blockchain dédiée à la gestion de la compensation carbone, elle levait en mars 1,2 million d’euros auprès de La Poste et Ethereal Ventures.
La jeune pousse hexagonale tokenise les crédits carbones au format NFT dans le but d’améliorer les coûts, la sécurité et la transparence des investissements. Son ambition : permettre aux entreprises de piloter leurs contributions carbone avec la même efficacité que leurs opérations.
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