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Polygon se prépare à un hard fork pour gagner sur les frais

Crédit : Shutterstock

Les développeurs du Layer 2 Polygon proposent un hard fork de la blockchain, programmé le 17 janvier. Objectifs visés : améliorer les performances et réduire les hausses des frais de gaz.

 

Les layers 2 connaissent un succès évident dans l’univers des blockchains publiques. Polygon en est une illustration dans l’écosystème Ethereum. Ses développeurs aiment à le rappeler, citant notamment le chiffre de 207 millions d’adresses uniques.

Mais comme les L1, Polygon doit procéder à des mises à jour techniques. Et une d’entre elles s’annonce à très brève échéance. La blockchain prévoit en effet de mener un hard fork, qualifié de ‘critique’, à compter du 17 janvier 2023.

Des pics de gaz lissés dans le temps

Cette évolution s’inscrit parmi les « mesures plus immédiates pour améliorer les performances et la prévisibilité de Polygon PoS ». Et pour son déploiement, « l’approbation du réseau » est nécessaire.

Le hard fork annoncé vise deux objectifs principaux. Il s’agit ainsi de « réduire la sévérité des pics de gaz », c’est-à-dire les hausses des frais de transaction payés par les utilisateurs de la blockchain.

Par ailleurs, la mise à jour permettra de « traiter les réorganisations de chaîne (reorgs) dans le but de réduire le temps de finalisation » Avec l’appui des validateurs du réseau, la V0.3.1 du hardfork serait activée mardi prochain, le 17.

Les simulations réalisées grâce aux données d’historique du mainnet de Polygon PoS suggèrent des gains significatifs en termes de prévisibilité des frais.

On s’attend à ce que le taux de variation du tarif de base du gaz passe de 12,5% (100/8) à 6,25% (100/16) afin d’atténuer les fortes fluctuations du prix du gaz. »

Les récompenses par bloc inchangées

Les développeurs tiennent à préciser cependant que la mise à jour ne signifie pas la stagnation des frais. Le mécanisme sera toutefois « plus conforme à la façon dont la dynamique du gaz d’Ethereum fonctionne ».

« L’objectif est de lisser les pics et de garantir une expérience plus transparente lors de l’interaction avec la chaîne », justifie encore le projet Web3. En ce qui concerne les reorgs, le hard fork se traduira par une réduction de 64 à 16 blocs. Résultat :

Un seul producteur de blocs produira des blocs en continu pendant un temps beaucoup plus court (~32 sec) que le temps actuel (~128 secondes). Cela permettra de diminuer la profondeur des reorgs. »

Précision qui a son importance : « Ce changement n’affectera pas le temps total ou le nombre de blocs produits par un validateur, il n’y aura donc pas de changement dans les récompenses globales ».

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Christophe Auffray
Cofondateur et rédacteur en chef adjoint - Journaliste spécialiste de la transformation numérique depuis 2005, Christophe a notamment été rédacteur en chef adjoint chez ZDNet. Il suit de près l’actualité autour des actifs numériques et la décrypte au quotidien. Contact : christophe@coins.fr