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Cybersécurité, contrôles, comptabilité… selon un premier rapport de transparence des créanciers de FTX, la bourse crypto cumulait les fautes. Ces erreurs sont imputées à « un petit groupe d’individus » irresponsables.
C’est un rapport à charge. Et le premier fourni par les débiteurs de FTX en charge de la restructuration de la bourse crypto en faillite. Ses auditeurs ont passé au crible les pratiques en place pour sécuriser et gérer les actifs numériques.
« Le rapport est basé sur l’examen par les débiteurs de téraoctets de données et de communications électroniques, de plus d’un million de documents et d’entretiens menés avec 19 anciens employés du groupe FTX, entre autres informations. »
L’équipe dirigeante seule responsable du fiasco
Les conclusions sont calamiteuses, comme le suggérait déjà le liquidateur en novembre dernier en faisant un parallèle avec Enron, une autre faillite historique. John J. Ray pointait un « échec complet des contrôles d’entreprise » et une « absence totale d’informations financières fiables. »
Ce « premier rapport » réalisé « dans un esprit de transparence » confirme ces intuitions concernant les « défaillances de contrôle de l’ancienne équipe dirigeante dans les fonctions critiques. » Mais pour établir ces faits, les débiteurs « ont dû surmonter des obstacles inhabituels. »
Ils signalent ainsi que l’entreprise ne tenait pas de registres. FTX ne disposait pas non plus de contrôles appropriés dans des domaines pourtant essentiels comme la sécurité des tokens. Malgré ses millions de clients, aucune équipe de cybersécurité n’était en place.
Bankman-Fried, Singh et Wang ont délaissé le contrôle
Le rapport dénonce également des lacunes critiques en matière de gestion et de gouvernance. Pour fonder, ce jugement, les auditeurs rappellent qu’il existe en principe « des dossiers, des sources de données et des processus qui peuvent être utilisés pour identifier et protéger les actifs ».
« Ce n’est pas le cas de FTX Group ». Pour le liquidateur, ces fautes sont imputables à un « petit groupe d’individus ». Ces derniers contrôlaient « étroitement » l’entreprise et « prétendaient faussement gérer le groupe FTX de manière responsable ».
En vérité, poursuit John J. Ray, ces responsables « ne montraient que peu d’intérêt pour l’instauration d’une surveillance ou la mise en œuvre d’un cadre de contrôle approprié ». Le rapport épingle directement l’ex-PDG, Sam Bankman-Fried.
Des pouvoirs pratiquement illimité pour 3 dirigeants
Outre leurs fautes de gestion, cette « poignée d’employés » disposaient « d’un pouvoir pratiquement illimité », leur permettant par exemple de transférer les fonds de la bourse et de ses clients sans explication.
« La gestion et la gouvernance du groupe FTX étaient en grande partie limitées aux personnes suivantes : Bankman-Fried, Singh et Wang. Parmi eux, SBF était considéré comme ayant le dernier mot dans toutes les décisions importantes .»
Le rapport signale de plus que ces cadres, « en particulier Bankman-Fried » ont négligé ou rejeté les conseils visant à améliorer le cadre de contrôle du groupe FTX, exposant ainsi les bourses à de graves préjudices.
[Les dirigeants] ont plaisanté en interne sur leur tendance à perdre la trace de millions de dollars d’actifs », précise le rapport.
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