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Désireuse de déployer l’art numérique au-delà des cercles traditionnels, la start-up tricolore Artpoint lève 1,2 million d’euros pour ciseler sa propre plateforme NFT.
« Un musée d’art digital hors les murs pour une expérience immersive et interactive ». Tel est le postulat de départ de la jeune pousse française Artpoint, fondée en 2019 par Laurie Bonin et Julie Corver. La petite entreprise, qui vient de lever 1,2 million d’euros, représente plus de 250 artistes numériques et un catalogue de 3 000 œuvres qu’elle s’évertue à disséminer dans des lieux de vie – hors musées- comme des hôtels ou encore des restaurants afin de créer les conditions de la rencontre entre l’art numérique et son public.
« La plupart des artistes numériques possédent un catalogue d’oeuvres personnelles mais vivent de leurs commandes. Nous avons décidé de signer avec eux une licence d’exploitation pour avoir le droit de diffuser leurs oeuvres en les rémunérant en droit d’auteur à chaque fois qu’elles sont diffusées », précise Laurie Bonin dans les colonnes de Maddyness. Ainsi, Artpoint fait office de « facilitateur » entre les artistes et les clients susmentionnés susceptibles d’exposer leurs œuvres. Un « tiers de confiance », en somme qui propose, pour ce faire, de prendre en charge toute la logistique.
« À notre lancement, nous avons ciblé les secteurs les plus pertinents : l’hôtellerie, le retail et les bureaux d’entreprise car l’art était à la croisée de multiples enjeux pour ces trois types d’acteurs », ajoute la cofondatrice auprès du média spécialisé dans l’actualité des start-ups. Fort de cette offre initiale qui a su trouver son public, Artpoint s’enhardit et semble désormais déterminée à conquérir la « citadelle NFT ».
En effet, la jeune pousse met la dernière main à sa plateforme « maison » pour rendre les NFT accessibles dans « son réseau de lieux de vie », selon l’expression consacrée. La livraison de cette future plateforme estampillée Artpoint devrait intervenir courant mai. « Les collectionneurs sont en quête de NFT qu’ils veulent valoriser. En les exposant, ils peuvent voir augmenter la valeur de leur NFT. Plus un artiste est vu, plus sa notoriété s’accroît », abonde la dirigeante.
Une ambition sur un nouveau segment particulièrement foisonnant – les NFT ont engendré plus de 44 milliards de dollars de ventes sur l’année 2021 – et ce, même, si l’engouement semble piquer du nez depuis quelques semaines, qui a enjoint Artpoint à solliciter divers investisseurs. Ces derniers, à l’instar de Sébastien Borget, cofondateur de The Sandbox, Vincent Daffourd, Romain Afflelou ou encore Christophe Courtin, ont accepté de « mettre au pot » à hauteur de 1,2 million d’euros afin d’accompagner – notamment- Artpoint dans son entrée sur ce marché hautement concurrentiel.
En effet, plusieurs startups en France ont récemment fait état de leurs velléités dans le secteur à l’instar de LaCollection ou encore de Concept, tous deux proposant divers services en lien avec ces fameux « jetons non fongibles » et l’art. Outre le développement de cette plateforme susmentionnée, Artpoint devrait mettre à profit cette « manne » afin d’étoffer ses équipes actuellement composées de 7 salariés. Et permettre ainsi à la jeune entreprise d’aborder dans les meilleures conditions sa conquête de l’espace NFT.
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