Polygon Labs propose une mise à jour du réseau proof of stake avec le déploiement de zkEVM validium afin de basculer sur un layer2 de type ZK proofs.
Polygon travaille sur une migration technique d’envergure. Dans le cadre du projet Polygon 2.0, l’équipe d’ingénierie de Polygon Labs souhaite procéder à une mise à jour. Celle-ci est qualifiée d’étape importante pour l’écosystème Polygon.
Elle consisterait donc en une évolution de l’actuelle blockchain proof-of-stake (Polygon PoS) vers un L2 sécurisée via la technologie zero-knowledge proofs, intitulée ici zkEVM validium.
Polygon zkEVM validium : un L2 d’un nouveau genre
Pour Polygon Labs, cela signifie basculer vers un L2 décentralisé d’un genre nouveau, tout en offrant des gains par rapport à l’actuelle blockchain PoS. L’éditeur annonce des performances accrues et plus de sécurité.
zkEVM validium constituerait par ailleurs le noyau central de l’écosystème Polygon 2.0. Selon Polygon Labs, ces évolutions techniques s’inscrivent dans la continuité et témoignent des efforts menés ces 18 derniers mois dans le domaine des systèmes de preuve ZK.
Aujourd’hui, nous proposons d’ajouter la technologie zkEVM à l’une des chaînes les plus prospères, avec plus de 2 milliards de dollars d’actifs on-chain, des dizaines de milliers de dapps et une moyenne de 2,5 millions de transactions par jour », revendique l’entreprise.
Aucun changement pour les développeurs et utilisateurs
La proposition, pour être mise en œuvre, doit être préalablement approuvée par un vote de gouvernance. Et le Labs ne ménage pas ses louanges pour emporter l’adhésion, promettant une « incroyable réussite technique ».
Pourquoi une telle affirmation ? Car Polygon deviendrait alors la « première chaîne existante (en particulier de cette taille et de cette importance) à ajouter des preuves ZK pour devenir un L2 », revendique Polygon Labs.
Un tel chantier suppose néanmoins des transformations. A ce jour, Polygon PoS est sécurisée grâce à ses propres validateurs et non des ZK proofs. Avec zkEVM validium, l’éditeur souhaite cependant préserver utilisateurs et développeurs de tout changement.
Toutes les applications devraient continuer à fonctionner et les frais devraient rester aussi bas. La seule différence devrait être une plus grande sécurité pour les utilisateurs et une interopérabilité transparente avec toutes les autres chaînes de l’écosystème Polygon 2.0″, assure-t-il.
Des gains sur les coûts, la sécurité et la performance
Les ingénieurs l’affirment, le passage à Validium débouchera sur des frais réduits, une haute sécurité et de la scalabilité. Ainsi, validium doit être perçu comme l’équivalent en « moins coûteux et plus performant d’un rollup ».
Problème, les rollups présentent un inconvénient : la publication des données de transaction sur Ethereum est coûteuse et limite le débit. L’approche de Polygon consisterait à conserver les atouts des rollups sur la sécurité. En revanche, les données de transaction sont mises à disposition off-chain.
Pour offrir cette disponibilité, Polygon 2.0 s’appuierait sur l’actuel réseau de validateurs de Polygon PoS. Ceux-ci conservent donc un rôle et un financement sous forme de jetons MATIC.
Tout l’écosystème ne serait pas chamboulé. Les deux réseaux Polygon PoS et Polygon zkEVM seraient par ailleurs conservés. « Nous pensons que les deux réseaux peuvent coexister de manière significative et se compléter », souligne Polygon Labs, avec la technologie zkEVM pour chaque (en rollup pour l’une et en validium pour la seconde).
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