Alors que la migration vers sa nouvelle version se fait toujours attendre, la fondation Ethereum a fait savoir que l’appellation « Ethereum 2.0 » était désormais obsolète et que la terminologie consacrée, pour désigner cette transition tant attendue, serait désormais « consensus layer ».
Particulièrement mise à mal par la congestion de son réseau (depuis juillet 2020, le nombre de transactions quotidiennes est rarement tombé sous la barre du million) et des frais de transactions (trop) élevés, Ethereum a vu, ces derniers mois, sa suprématie chahutée par une concurrence « aux dents longues » et plus agile, incarnée par les ambitieuses blockchains DApps Solana ou Avalanche.
Une hégémonie qui s’effrite mais qui a pu connaître un « sursis » grâce au développement de solutions de couche 2, dévolues à « donner de l’air » à un réseau extrêmement sollicité. Sans oublier fort de ces éléments, la mise sur orbite d’Ethereum 2.0 était attendue tel le messie. Tancés de questions à ce sujet, les développeurs du réseau vont pouvoir enfin répondre qu’Ethereum 2.0 n’arrivera…jamais.
Et pour cause, la fondation Ethereum a fait savoir, dans un post de blog, que l’appellation Ethereum 2.0 était abandonnée et devrait être désormais désignée par le vocable « consensus layer ». « Les termes Eth1 et Eth2 (Ethereum 2.0) sont progressivement supprimés. La couche d’exécution (Eth1) – execution layer en version originale – et la couche de consensus (Eth2) – consensus layer – deviennent les nouvelles terminologies. Cela ne change absolument rien pour les utilisateurs puisque la feuille de route pour faire évoluer Ethereum de manière décentralisée reste la même », fait savoir la fondation.
Une manière également de faire le distinguo – et marquer la transition à venir d’Eth1 vers un mécanisme proof-of-stake (preuve d’enjeu) incarnée par l’ex Ethereum 2.0. Une fois cette « mue » achevée, la blockchain Ethereum devrait être en mesure d’offrir des performances dignes de son rang et soutenir un volume plus conséquent de transactions. Elle devrait également, outre cette souplesse retrouvée, être moins énergivore que sa « prédécesseure ».
Un « rebranding » qui a le mérite de la clarté pour l’état-major d’Ethereum, soucieux d’étoffer les rangs de sa communauté dans les meilleures conditions.
L’un des problèmes majeurs avec l’appellation Eth2 est qu’elle crée la confusion pour les nouveaux utilisateurs d’Ethereum. Ces derniers pensent intuitivement que Eth1 vient en premier et Eth2 vient après. Ou qu’Eth1 cesse d’exister une fois qu’Eth2 existe. Ni l’une ni l’autre de ces deux assertions n’est exactes. En supprimant la terminologie Eth2, nous évitons à tous les futurs utilisateurs de se mélanger les pinceaux. »
Cette distinction permettra également, selon la fondation, de rendre l’écosystème moins vulnérable aux velléités d’hackers désireux d’instiller la confusion dans l’esprit de nouveaux arrivants.
« Malheureusement, des personnes mal intentionnées ont tenté d’utiliser l’appellation erronée Eth2 pour arnaquer les utilisateurs en leur disant d’échanger leur ETH contre des jetons « ETH2 » ou qu’ils doivent d’une manière ou d’une autre migrer leur ETH avant la mise à niveau Eth2 ». Et d’ajouter. « Nous espérons que cette terminologie mise à jour apportera de la clarté pour éliminer ce vecteur d’escroquerie et contribuera à rendre l’écosystème plus sûr ». RIP Ethereum 2.0
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