La prochaine étape pour la Centrafrique, après la légalisation du Bitcoin comme monnaie, devrait être la tokenisation de ses ressources naturelles.
A ce jour, deux États ont passé le cap en légiférant sur le statut du Bitcoin. Le premier fut le Salvador, qui tarde à présent à engager la phase d’émission d’obligations Bitcoin. La Centrafrique rejoignait le Salvador en 2022, faisant du BTC une monnaie légale.
Comptant 4,5 millions d’habitants, la République centrafricaine est l’un des États les plus pauvres au monde. Son sous-sol est en revanche très riche. Il regorge de richesses minières. Ces ressources seront au cœur de la prochaine phase de digitalisation du pays.
Des ressources transformées en actifs numériques
L’annonce a été faite sur Twitter par Faustin-Archange Touadéra, le président de la République. Ce dernier met en avant le « courage » dont a fait preuve le pays grâce à un premier pas dans le développement de la blockchain. Et ces pas en appellent donc de nouveaux.
Nous disposons d’un capital précieux, nos ressources naturelles, qui doivent jouer un rôle clé pour assurer la richesse et le développement durable du Peuple centrafricain », écrit la présidence dans un communiqué.
L’ambition est donc de transformer ces ressources en actifs numériques au travers de la tokenisation. Les modalités restent encore à préciser. Cette tâche incombe au gouvernement auquel le président confie la préparation d’une stratégie.
Ce chantier s’inscrit dans le cadre du projet Sango, dévoilé quelques semaines plus tôt et qui ambitionne de faire du Centrafrique un hub crypto. Sa finalité : attirer les investissements et les entreprises de l’industrie crypto.
L’ambition de devenir un Hub Crypto
Sango englobe plusieurs initiatives, dont la création d’une Digital Nation Bank, la facilitation des achats de terrains en Bitcoin et le développement d’un wallet. Pour attirer les investisseurs étrangers, dont ceux de la crypto, le gouvernement centrafricain promet un accès aux ressources naturelles et une imposition nulle sur les revenus et les entreprises.
Ces incitations pourraient séduire des acteurs comme Crypto Valley Venture Capital. L’entreprise de capital-risque annonçait fin mai le lancement prochain d’un fonds destiné à financer une centaine de start-up en Afrique.
Le VC cible en priorité les startups du Kenya, du Nigeria, du Ghana, d’Afrique du Sud ou encore d’Égypte. « Toutes les idées sont bonnes à prendre », ajoutait cependant Olaf Hannemann, cofondateur et directeur des investissements
Et la société suisse s’engage ainsi à soutenir l’ensemble des initiatives qui recueilleraient son attention sur tout le continent africain. En devant le premier État africain à légaliser Bitcoin, la République centrafricaine peut espérer accroître sa visibilité et son attractivité auprès des investisseurs.
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