Un ex-employé de Coinbase, son frère et un ami, ont été inculpés par la justice américaine pour délit d’initié. L’ancien chef de produit est accusé d’avoir aidé ses proches à acheter des crypto-monnaies juste avant leur inscription sur l’exchange.
En avril dernier, Coinbase prévenait : « Il est toujours possible que quelqu’un à l’intérieur de Coinbase puisse, sciemment ou non, divulguer des informations à des tiers se livrant à des activités illégales. Nous avons une tolérance zéro à cet égard et nous surveillons ».
Et pour la seconde fois dans l’histoire de la crypto aux États-Unis, des personnes ont été inculpés pour délit d’initié. Le Département de la Justice des USA a en effet annoncé jeudi qu’un ancien employé de Coinbase aurait informé son frère et un ami au sujet des actifs numériques qui allaient être listés sur la célèbre crypto-bourse.
Âgé de 32 ans et installé à Seattle, Ishan Wahi, ex-directeur produit chez Coinbase, est ainsi accusé de « complot de fraude électronique et de fraude électronique dans le cadre d’un stratagème visant à commettre un délit d’initié ». Son frère de 26 ans, Nikhil Wahi, et son ami de 33 ans, Sameer Ramani, sont également inculpés par la justice.
Les accusations d’aujourd’hui sont un rappel supplémentaire que le Web3 n’est pas une zone de non-droit […] Notre message avec ces accusations est clair : la fraude est la fraude, qu’elle se produise sur la blockchain ou à Wall Street. Et le district sud de New York continuera à être implacable pour traduire les fraudeurs en justice, » a déclaré le procureur Damian Williams.
Ishan Wahi, qui se doutait de quelque chose suite à une convocation envoyée par Coinbase, a été arrêté hier alors qu’il tentait de fuir le pays pour l’Inde. Son frère a aussi été arrêté. Sameer Ramani est pour sa part toujours en liberté.
Entre juin 2021 et avril 2022, les accusés auraient réalisé des transactions illégales sur plus d’une vingtaine de crypto-monnaies et généré des bénéfices d’environ 1,5 million de dollars grâce à la manœuvre, qui consistait donc d’acheter les crypto-monnaies puis de les revendre au moment de leur listing sur Coinbase.
Pour ne pas se faire prendre et brouiller les pistes, les accusés utilisaient des portefeuilles crypto anonymes ou détenus par d’autres personnes. Pas suffisant pour tromper le FBI en charge de l’enquête.
Suivez Coins.fr sur Twitter, Linkedin, Facebook ou Telegram pour ne rien manquer.