Alex Mashinsky, PDG de Celsius, a un plan : il souhaiterait changer radicalement de business model en proposant du custody de crypto. Et pour rentabiliser la firme, des frais seraient appliqués.
L’activité de lending de Celsius a implosé au cœur de la crise des liquidités crypto – même si un régulateur l’accuse d’avoir en réalité masqué son insolvabilité depuis plusieurs années. Pour Alex Mashinsky, son PDG, un retour demeure cependant possible.
Selon le New York Times, le dirigeant de la firme, personnellement mis en cause dans la faillite, aurait un plan de relance. Et celui-ci prévoit de remodeler largement les activités de Celsius.
Du custody crypto et des frais pour Celsius v2
Mashinsky a exposé ses projets aux salariés lors d’une réunion qui s’est tenue la semaine dernière. Nom de code « Kelvin », ce plan envisage de transformer l’activité antérieure de Celsius pour le repositionner sur la garde ou custody de crypto-actifs.
Et afin de rentabiliser ses services, l’ex-lender appliquerait des frais sur certaines des transactions. Pour les clients de Celsius, c’est un revirement complet. L’entreprise a jusqu’à présent vanté son modèle exempt de frais.
Celsius lui doit une partie de son succès post-crise. Son principal argument reste cependant celui des rendements élevés versés aux utilisateurs. Pour Alex Mashinsky, un tel changement de business model est malgré tout possible.
Lors de la réunion, le patron de la société en faillite a ainsi fait un parallèle avec les transformations menées par le passé par des acteurs comme Apple et Delta. Interrogé par le NYT, Celsius explique mener régulièrement des réunions internes pour se préparer à tous les scénarios possibles.
Un auditeur nommé pour inspecter les comptes
La restructuration de la firme crypto et ses projets futurs restent de toute façon soumis à l’accord des créanciers et de la justice. Pour basculer du lending au custody, il lui faudrait par conséquent convaincre préalablement.
Problème : le comité des créanciers ne serait emballé ni par le statut de Mashinsky dans l’entreprise restructurée, ni par son projet entrepreneurial. Le dirigeant est notamment soupçonné de tromperie.
Il avait notamment assuré que Celsius était rentable alors même que les pertes étaient considérables. Le plan Kelvin demeure donc à ce stade hypothétique, tout comme le rôle que pourrait occuper à l’avenir le dirigeant dans la structure.
Autorités et créanciers ont obtenu de la justice que soit nommé un auditeur indépendant. Sa mission consistera notamment à analyser en détail les finances de Celsius. Une telle procédure est rare. Preuve sans doute de la défiance des créanciers à l’égard des dirigeants de l’entreprise.
Suivez Coins.fr sur Twitter, Linkedin, Facebook ou Telegram pour ne rien manquer