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L’investisseur et maximaliste Bitcoin faisait le show au Carrousel du Louvre lors de la PBW 2023. Tim Draper a chanté, littéralement, les louanges de BTC et conspué les dirigeants politiques et l’interventionnisme.
La Silicon Valley compte dans ses rangs des figures libertariennes bien connues comme Peter Thiel ou Tim Draper. Ce dernier, investisseur milliardaire, est également un partisan de la première heure de Bitcoin.
Détracteur des autorités centrales, il défend une finance libérée (décomplexée ?). Le fondateur de Draper Goren Holm n’est assurément pas le plus ardent adepte du système bancaire existant et de sa régulation dont il nous estime « prisonniers ».
Apologie du libéralisme économique
Son aspiration, celle d’une « économie Bitcoin ». Mais pour exister, celle-ci a besoin de « leaders politiques forts ». Il faut cependant remonter loin, à George Washington, pour trouver un dirigeant éligible « qui fait confiance aux individus et leur rend leur liberté ».
Un leader fort pourrait ainsi embrasser la décentralisation et les crypto-monnaies, suggère Tim Draper. Dans le cas contraire, une économie et un gouvernement centralisés freinent tout développement économique.
Dans un exercice périlleux, l’investisseur se risque à un parallèle avec les deux Corées, Nord et Sud. La Corée du Nord illustrerait l’option du contrôle avec sa « philosophie marxiste, communiste, socialiste ». La Corée du Sud incarnerait au contraire la liberté, une « société capitaliste ».
Pour Draper, cette comparaison illustre les atouts du marché libre – négligeant de souligner les dérives du capitalisme et son incapacité en matière de redistribution des richesses. Caricatural ou simplement néolibéral. Au choix.
Un système bancaire en perte de confiance
L’essentiel pour le financier réside dans la confiance, « critique », insiste-t-il. Celle-ci traverse actuellement une crise, poursuit-il, en référence à la banqueroute qui vient de frapper des banques américaines.
Nous avons perdu confiance dans le système bancaire », martèle-t-il.
La réaction politique, dans ce contexte, n’est pas celle attendue par Tim Draper. Il regrette en effet l’hostilité des dirigeants à l’égard de Bitcoin.
Dans cet environnement marqué par l’incertitude et la perte de confiance, le milliardaire encourage les entreprises à ne pas se fier intégralement au système actuel et aux banques. Quelle alternative alors ?
Des dirigeants accrochés à leurs pouvoirs
En partie, acheter du Bitcoin pour se prémunir contre les risques de la centralisation et du contrôle des gouvernements. Ce serait aussi une réponse adaptée à la forte incertitude, en partie générée par la technologie.
Nous nous situons aujourd’hui en plein dans cette période excitante durant laquelle a émergé une technologie supérieure à tout ce qui préexiste », soutient Draper, partisan d’une transition en faveur d’une nouvelle monnaie – crypto, naturellement.
« Beaucoup de personnes résistent au changement. Les dirigeants faibles résistent bien entendu. Les leaders forts embrassent le changement ». Et promis, le nouveau système monétaire apportera plus de richesse à tous.
Satoshi, wherever you are, thank you for bitcoin
Mais la pilule Bitcoin s’avère trop difficile à avaler pour les gouvernements, juge le chantre du libéralisme. Pour ce dernier, les autorités s’inquiètent pour leurs propres prérogatives, pouvoirs… et leurs banques centrales.
Tim Draper conclut en poussant la chansonnette, un chant d’amour à Bitcoin. Ces paroles, écrites 4 ans plus tôt, il les dédicace aux banques de la Silicon Valley, à Crédit Suisse, mais aussi « à toutes les banques qui ont échoué et qui échoueront, ainsi qu’aux gouvernements qui refusent de faire confiance », promis eux aussi à l’échec, comme leurs monnaies.
“When Satoshi Nakamoto made a token perfecto, no friction, cross-border, decentralized (…) Bitcoin (…) makes the banks look funny (…) governments don’t know what to do (…) we want a new world’s order (…) Satoshi, wherever you are, thank you for bitcoin, the blockchain and more (…)”
Applaudissements. C’est au choix.
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