La régulation à l’américaine de la crypto agite l’écosystème. Coinbase promet une résistance farouche. Gary Gensler de la SEC ironise sur l’industrie et ses tentatives de s’affranchir de la législation sur les securities.
Entre la Securities and Exchange Commission et l’industrie crypto américaine, les ponts semblent définitivement rompus. Elle est loin l’époque où celle-ci se réjouissait de la nomination de Gary Gensler, perçu par certains comme crypto-friendly.
Les deux parties sont à couteaux tirés désormais. L’écosystème crypto se félicitait ainsi de la prestation du patron de la SEC devant le Congrès, malmené sur la question de la classification d’Ethereum.
La SEC joue la carte de la protection des investisseurs
Alors que l’industrie est réunie à l’occasion de la conférence Consensus, Gary Gensler répond par l’ironie dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. Et le président de l’agence de faire un cinglant parallèle avec un poisson rouge.
Pour Gensler, il s’agit de souligner qu’il ne suffit pas d’affirmer ne pas être un titre pour échapper à la régulation en vigueur – comme on promènerait son chien sans laisse, en violation de la loi, juste en prétendant qu’il s’agit d’un poisson rouge.
« Les intermédiaires en contrats d’investissement sont tenus de respecter les lois sur les valeurs mobilières et de s’enregistrer », écrit-il sur Twitter, dans un message accompagnant sa courte vidéo au vitriol.
Manque de conformité de la crypto, non de clarté
Au lieu de cela, de nombreuses plateformes crypto prétendent que leurs contrats d’investissement sont quelque chose d’autre. La loi se préoccupe de ce qu’est réellement une chose, et non du nom qu’on lui donne », martèle-t-il.
La publication a, sans surprise, provoqué une avalanche de réponses et de critiques sur Twitter. Le dirigeant de la SEC estime avoir le droit de son côté, et aussi le Congrès. Pour réguler, ce dernier a identifié 30 objets soumis à la législation sur les securities, dont les contrats d’investissement.
La définition de ces contrats collerait parfaitement aux tokens, suggère Gensler. Les intermédiaires impliqués dans le trading de ces contrats sont tenus de s’enregistrer. Et les plateformes crypto ? Elles prétendent être des poissons rouges selon lui.
Coinbase promet de se défendre vigoureusement
Gensler tentent ainsi de rallier les investisseurs, estimant que ce manque de conformité des acteurs crypto les prive des protections de base.
Les marchés crypto souffrent d’un manque de conformité avec la régulation. Ce n’est pas un manque de clarté juridique », affirme-t-il.
A distance, depuis Consensus, Coinbase répond indirectement en estimant que la politique de la SEC met en danger sa propre réputation. L’exchange lui reproche aussi d’agir sans bases légales.
Nous ne nous réjouissons pas d’un litige avec la SEC, mais nous nous défendrons vigoureusement », promet son directeur juridique, Paul Grewal.
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